Pourquoi pas une Laver Cup mixte ?

Un écrin mirifique magnifiquement emballé dans paquet en mettant plein les mirettes, mais ne contenant finalement qu’un bijou plaqué or. Voilà ce qu’est devenue la Laver Cup depuis 2022.

Privé du Big 3, cet évènement, promu, produit et organisé de façon magistrale au sein d’enceintes impressionnantes, a perdu plusieurs carats sur le court. Cette année comme la précédente - après une édition 2023 bien fade - son éclat repose presque exclusivement sur la présence d’un joyau : Alcaraz.

Moins de stars, moins d'affiches alléchantes

Djokovic et Sinner ne sont pas de la fête, et Bublik, joueur-champagne qui aurait pu faire pétiller le Chase Center de San Francisco, n’y a pas été convié. Autre coup dur, Tiafoe et Shelton, personnalités à même d’enflammer un public, ont finalement renoncé.

Résultat - les équipes étant Alcaraz, Zverev, Rune, Ruud, Menšík, Cobolli, Macháč pour Team Europe ; Fritz, De Minaur, F. Cerúndolo, Michelsen, Fonseca, Opelka, Brooksby pour Team World - l’affrontement espéré le plus hype est un éventuel Alcaraz - Fonseca. De quoi se demander, à l’instar de Marion Bartoli en 2021 : pourquoi ne pas ouvrir la Laver Cup aux femmes ?

Avoir des duels entre stars du circuit féminin...

Un duel Sabalenka ou Swiatek contre Gauff ou Osaka attirerait sans doute plus d’yeux que certaines “affiches” passées (à commencer par les Ruud - Opelka, Menšík - Michelsen et Cobolli - Fonseca de vendredi 👀).

« Ajouter les femmes transformerait la Laver Cup en Hopman Cup, également mixte, qui existe déjà ». Telle avait été la réponse de Godsick, agent de Federer et co-créateur de l'épreuve avec ce dernier, douze mois en arrière. Certes, mais les compétitions par équipes uniquement masculines étaient, aussi, déjà de ce monde depuis belle lurette…

...et des doubles mixtes quatre étoiles

Et l’avantage de la Laver Cup par rapport à la Hopman Cup ou encore l’United Cup, c’est qu’elle ne se dispute pas par nations. Elle pourrait donc nous régaler avec des matchs quatre étoiles ; Alcaraz/Sabalenka (ou Raducanu pour coller à la photo) face à Shelton/Osaka, par exemple.

Or, on l’a vu à l’US Open, les doubles mixtes entre stars ont offert spectacle et fortes audiences. Les deux objectifs principaux d’une Laver Cup pourtant encore loin d’être encline à donner un coup de collier pour passer la bague aux doigts de ces dames.