14 ! Qui aurait cru, en 2005, date de la première victoire de Rafale Nadal à Roland-Garros que le jeune Majorquin, alors âgé de 19 ans, bouclerait sa carrière avec 14 titres parisiens, si loin devant le précédent record de Björn Borg (6)? L’exploit est strastosphérique et lui a valu une statue Porte d’Auteuil, au pied du court Philippe-Chatrier, devenu au fil des années son jardin. En presque 20 ans, le coup droit lifté de Rafa a fait des ravages, rendant quasi inaccessible la Coupe des Mousquetaires à qui que ce soit d’autre. 116 matches à Paris, 4 défaites. Mais le pire, c’est que la carrière du gaucher ne s’arrête pas aux abords du Périphérique parisien. Avec sa patte de gaucher – petit, il a mis du temps à se décider étant aussi habile des deux mains –, celui qui a bouclé 5 saisons à la tête du classement mondial a aligné 92 titres (63 sur terre battue), dont 22 Grands Chelems. Comme ses éternels rivaux Federer et Djokovic, il a remporté les 4 tournois majeurs, s’offrant même le luxe de battre Roger Federer en 2008 dans son propre jardin à Wimbledon, au terme d’une finale devenue légendaire. Nadal, c’est aussi 11 titres à Monte-Carlo, ou encore 10 à Rome. Entre autres. Mais au-delà du joueur surdoué et acharné de travail, Nadal, enfin, c’est aussi un homme hors du commun, discret, attentionné, humble, qui a toujours fait l’unanimité aux quatre coins du circuit. Après avoir été l’un des derniers porteurs de la flamme olympique à Paris, en juillet 2024 – séquence émotion ! -, après avoir ensuite été battu dès le 2^e tour de ces JO Porte d’Auteuil par… Novak Djokovic, c’est à Malaga, en terre espagnole, que le papa du petit Rafa Junior, a fait ses adieux quatre mois plus tard à l’occasion de la phase finale de la Coupe Davis. Un ultime match perdu face à Botic Van de Zandschulp, mais surtout beaucoup de larmes et un vibrant hommage. Bien mérité. Vamos Rafa ! Gracias Rafa !