Bientôt, il n’y aura qu’un GOAT !

Au moment du tirage au sort du tableau final de Wimbledon, Novak Djokovic était désigné comme le favori incontestable pour s’adjuger un 6e titre à Londres. Remporter un Grand Chelem est déjà suffisamment difficile, mais le faire lorsque tout le monde s’attend justement à ce que vous le fassiez l’est encore plus. 

Mais pour Novak, la pression ne s’arrêtait pas là. Après sa victoire à Roland-Garros, le numéro 1 mondial avait prononcé la phrase suivante : « J'ai réussi énormément de choses que beaucoup pensaient impossibles, donc pourquoi pas ? Je vais viser le titre à Wimbledon, à l'US Open et aux Jeux olympiques. Ce sont les trois plus gros objectifs de la saison pour moi et je suis en très bonne position. » Comme si la pression existante n’était pas suffisante, Novak s’en était resservi une tournée.

Pendant encore deux mois, le débat est clos : il y a trois GOAT.

Vous savez très bien que je suis « Team Rafa », mais je n’imagine pas une seule seconde l’Espagnol prononcer une telle phrase. Novak, lui, n’a pas hésité et, pour l’instant, il est au rendez-vous. Prochaine étape : Tokyo. On sait déjà que Rafael Nadal n’y sera pas. Quant à Roger Federer, rien n’est moins sûr. Même si, on ne va pas se le cacher, le Suisse n’est plus vraiment une menace pour « Nole ». D’autres le seront au Japon, comme Medvedev, Tsitsipas, Zverev, mais au-delà de ces trois-là, je ne vois pas bien qui pourrait venir stopper la course en avant du Serbe. 

A mon sens, c’est à New-York que tout va se jouer. Logique, me direz-vous. Certes, mais ce que je veux dire par là, c'est que les choses seront plus compliquées pour lui ou, en tout cas, moins simples dirons-nous. Rafa sera, a priori, remis sur pieds. Quant à la pression, elle sera MAXIMALE.

En rejoignant Roger Federer et Rafael Nadal avec 20 titres en Grand Chelem, Novak Djokovic a définitivement fermé le clapet à tous ceux qui ne le mettent pas au même niveau que les deux autres. Pendant encore deux mois, le débat est clos : il y a trois GOAT. Mais dans une soixantaine de jours, potentiellement, il n’en restera plus qu’un. Et il ne s’agira ni de Roger Federer, ni de Rafael Nadal, mais bel et bien de Novak Djokovic.

On a tendance à l’oublier, le banaliser.

On peut aimer, ne pas aimer. Critiquer son style de jeu. Désapprouver son attitude sur le court. Mais à un moment donné, il faut se rendre à l’évidence. S’il s’impose aux Jeux et qu’il remporte l’US Open, il aura réalisé le Grand Chelem (doré). Et il sera alors à 21 titres du Grand Chelem. Laissant derrière lui les deux autres qui, pour l’un, n’aura plus grand chose à espérer en termes de victoire en Grand Chelem, tandis que l’autre aura, au mieux, encore un ou deux trophées majeurs à soulever. En revanche, Djokovic n’est pas près de s’arrêter là. Il est en grande forme, ça, c’est très clair. Alors pourquoi ne pas l’imaginer gagner encore 4, 5 ou 6 titres de plus ?

Je souhaiterais terminer en mettant l'accent sur la performance de ces trois immenses champions. 60 Grands Chelems. On a tendance à l’oublier, le banaliser. Mais il faut s’arrêter deux secondes et ouvrir les yeux. 60, c’est énorme. Il y en a eu des champions par le passé, mais il faut en cumuler un certain nombre avant d’arriver à 60 titres. 

La preuve en chiffres : quand on pense aux anciens grands champions, les noms qui reviennent vite sont Sampras, Agassi, Becker, Edberg, McEnroe, Borg, Wilander. Et à votre avis, ça fait combien si on accumule leurs titres ? 14+8+6+6+7+11+7 = 59 ! Cette liste est totalement arbitraire, mais cela donne déjà une belle idée de la taille de la performance.

C’est juste énorme et nous, on a la chance de vivre tout ça en temps réel. Quel bonheur !

Bravo Novak, bravo messieurs. Et merci.