US Open : les 5 infos importantes du tirage au sort

29 août 2022 à 13:43:37 | par eli weinstein

US Open : les 5 infos importantes du tirage au sort
Le tirage au sort de l’US Open a eu lieu et le tournoi peut donc débuter. Plutôt que de parler d’une et d’un vainqueurs, je vous propose cette fois de sortir les cinq infos qui constituent la substantifique moëlle du tournoi.

Le moment est donc arrivé pour le dernier Grand Chelem de l’année. C’est toujours un moment à la fois heureux, car toute quinzaine chelemienne est bonne, mais aussi traditionnellement revêtu d’une petite couche de mélancolie car il sonne, grosso modo, les deux derniers mois de la saison. Difficile cette année de choisir un gars et une fille comme lauréats tant le tableau est ouvert des deux côtés. C’est pourquoi j’ai décidé de m’abstenir. Oui, je sais, je brise la tradition de faire des pronostics pour ensuite me faire insulter. Tant pis, je prends sur moi. Du coup, j’ai préféré me focaliser sur les cinq infos qui transpirent le plus de ces deux tableaux.

La der des der de Serena Williams

Evidemment qu’il était impossible de commencer par autre chose. C’est d'ailleurs le sujet qui va obséder tous les fans de tennis durant cet US Open 2022 : la retraite de Serena Williams. La crainte était qu’évidemment, avec son classement de 605e mondiale, l’Américaine pouvait tomber aussi bien sur la numéro 1 mondiale Iga Swiatek au 1er tour, que sur la Monténégrine Danka Kovinic classée 80e. Sincèrement, la voir affronter cette joueuse plus modeste permet de pousser un mini ouf de soulagement. Evidemment que la tâche sera très rude, mais au moins, elle a une petite chance d’y croire et, pourquoi pas, de s’offrir une victoire sur le court Arthur Ashe (évidemment), avant de chuter au 2e tour face à la numéro 2 mondiale Anett Kontaveit. Disons qu’avec ce tirage, la planète tennis peut espérer voir sourire de bonheur Serena Williams une dernière fois sur un court de tennis professionnel, avant que tout le monde ne pleure.

 

Un huitième magique entre Medvedev et Kyrgios

Si tout se déroule comme prévu, nous aurons droit en huitième de finale à une rencontre qui sera sans aucun doute de toute beauté entre le tenant du titre Daniil Medvedev et le surdoué, tête de série s’il vous plaît, Nick Kyrgios. En effet, depuis l’Open d’Australie 2020, le dernier avant le Covid, l’Australien n’a plus été tête de série dans un tournoi du Grand Chelem, alors qu'il en a tout de même disputé cinq. Le Russe ne devrait pas poser un lapin à l’Australien, car la première « tête » qu’il va croiser est Nikoloz « ultra bright » Basilashvili. Rien d’insurmontable. « Kygz » devrait aussi y être, mais peut arriver un peu en retard. Le récent finaliste de Wimbledon va devoir affronter son « poto » et partenaire de double au 1er tour Thanasi Kokkinakis et potentiellement un Roberto Bautista Agut comme première tête de série au 3e tour. Mais on croise les doigts, car ça pourrait être de toute beauté dans tous les sens du terme. Rappelons que Kyrgios mène 3-1 dans leurs face-à-face et qu’il y a quelques semaines, à Montréal, ils nous ont déjà offert un super spectacle. Souvenez-vous :

 

Nadal et Alcaraz pour une place en finale

Evidemment qu’on est encore loin, voire très loin, de ce match qui pourrait d’ailleurs ne jamais avoir lieu, mais imaginez-vous deux secondes avec tout ce qu’il faut sur la table basse, une télé et comme le dit Julien Fébreau : « monter le volume ». Sauf que cette fois-ci, ça ne sera pas rendez-vous au premier virage, mais rendez-vous dans cinq heures à l’issue d’un match qui ne peut être qu'époustouflant. Il s’agirait de la 4e rencontre entre les deux Espagnols. Le maître mène 2-1 même si l’élève est le dernier à avoir gagné, à Madrid au mois de mai. Mais on repense surtout à la demie au BNP Paribas Open à Indian Wells, où les deux hommes, dans un vent désertique tellement typique de ce tournoi, se sont mis la misère pendant 3h12 ! 

Ce match, si jamais il venait à se jouer, aurait aussi pu être la finale (de rêve), mais l’absence du numéro 2 mondial, Alexander Zverev, a fait que Rafa est passé tête de série numéro 2. Avec son statut de numéro 3 du tournoi, Alcaraz aurait pu aussi bien être dans la partie haute que dans la partie basse. Le sort a décidé et c’est donc en demie et pas avant qu’ils pourraient s’affronter. La route est encore longue, mais pas interminable. Pour Alcaraz, le chaud bouillant revenant Borna Coric, récent vainqueur à Cincinnati sera le premier test, avant un possible Hubert Hurkacz en quart de finale. Nadal va devoir enfiler le bleu chauffe face à Frances Tiafoe qui rejoue très bien, ainsi que face à Cameron Norrie qui continue de confirmer. On croise les doigts pour voir les 3e et 4e mondiaux s’affronter pour une place en finale.

Partie basse du tableau féminin très compliquée

Iga Świątek ne devrait pas se faire trop de soucis. Non pas parce qu’elle est dans la forme de sa vie, mais tout simplement parce qu’elle est dans la partie haute du tableau et qu’en gros, toute les autres sont en bas. En effet, la partie basse connaît un casting exceptionnel : Simona Halep, Coco Gauff, Beatriz Haddad Maia, Caroline Garcia, Maria Sakkari, Ons Jabeur, Leylah Fernandez, Serena Williams et Anett Kontaveit. Ce n’est plus un blockbuster à ce niveau, mais tout simplement la cérémonie des Oscars tellement il y a de stars. Et dieu sait qu’il y aura des gifles (en coup droit, j’entends bien). Mais force est de constater qu’il y a non seulement les joueuses bien classées, mais aussi celles qui sont en forme. Bref, bonne chance à vous mesdames, car ce n’est gagné d'avance pour aucune d’entre vous.

L’absence de Novak Djokovic

Il n’aura donc échappé à personne que Novak Djokovic n’est pas à New York. Après avoir manqué l’Open d’Australie en début d’année, le Serbe est à nouveau privé de Grand Chelem. La raison : il n’est pas vacciné contre le Covid. Je ne suis pas un défenseur des antivax (loin de là), mais là, je trouve la situation un peu ridicule. Si c’était il y a deux ans, je vous dirais que c’est juste normal. Mais aujourd’hui, n’est-on pas capable d’avoir un peu plus de recul ? On a appris à vivre avec cette saloperie. On sait le contrôler, on sait le soigner, on sait le voir venir, on sait l’empêcher. Bref, on sait beaucoup de choses, alors pourquoi donc ne laisse-t-on pas les non-vaccinés entrer aux Etats-Unis ? Ce n’est pas comme si 100 % de la population américaine était vaccinée. Le chiffre exact est 68%. Ce qui laisse peu ou prou 105 millions de personnes non-vaccinées ! Le cas unique de Novak Djokovic va-t-il vraiment tout changer ? C’est absurde et il faut rapidement que la situation soit rétablie à la fois en Australie et chez Uncle Sam.

 

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