Depuis le temps qu’on croit en elle, on en oublierait presque qu’elle est seulement de 2002 ! Leylah Fernandez, c’est une histoire de famille, embellie par un talent précoce. Alors que ses parents Jorge, équatorien, et Irene, canadienne d’origine philippine, vivaient au Québec, le papa a décidé d’emmener la famille en Floride, capitale des académies tennistiques. Bingo, la Canadienne au petit gabarit (1,68m) a commencé par se faire remarquer chez les Juniors, en gagnant notamment Roland-Garros en 2019. Puis tout s’est accéléré en 2021 avec un 1er titre chez les « grandes » à Monterrey, et une finale en Grand Chelem à l’US Open, où la gauchère s’est offert trois Top 10 (Osaka, Sabalenka, Svitolina), avant de chuter sur Raducanu. Depuis, ses résultats sont en dents de scie ce qui ne l’a pas empêchée de se hisser en quart à Roland-Garros en 2022, mais aussi de remporter deux autres titres - Monterrey en 2022 et Hong Kong en 2023 -, de s’imposer à la Billie Jean King Cup fin 2023 avec le Canada, ou enfin de disputer la finale à Eastbourne en 2024. Comme une sorte de renaissance, après des blessures et un passage à vide qui l’avaient vue passer de la 13e place mondiale en août 2022 à la 96e en juin 2023. Avec son coup droit ultra précis, son sens du déplacement, mais aussi une maturité et une solidité mentale impressionnantes, la « remontada » ne devrait pas s’arrêter là.