Sabalenka : « Finir la saison numéro 1 mondiale est un de mes objectifs »

« Sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur son ☾นℓ ». Bien vu, Montaigne. Une punchline old school reprise par un autre « philosophe » en 2006 : Booba. En remplaçant le dernier mot par « boule », pour la rime avec avec la mesure précédente : « Talentueux mais tu (ne) seras jamais dans ma poule ». De quoi produire un bel oxymore en passant, d’une ligne à la suivante, de l’apologie de la vanité à celle de l’humilité.

Une dernière citation que la reine de la WTA, Iga Świątek, aimerait peut-être pouvoir lâcher à la seule autre joueuse ayant posé son arrière-train aussi haut que le sien depuis la retraite surprise d’Ashleigh Barty en mars 2022 : Aryna Sabalenka. Suite à la couronne abandonnée par l’Australienne, la Polonaise s’en est emparée pour la porter pendant 122 semaines, série en cours. Soit le septième total de l’histoire - devant les 121 unités de Barty - derrière les monuments Steffi Graff (377 semaines), Martina Navrátilová (332), Serena Williams (319), Chris Evert (260), Martina Hingis (208) et Monica Seles (178).

Sabalenka pourrait revenir à 284 points de Swiatek après Pékin

Seule Sabalenka est parvenue à interrompre le règne de Świątek. Brièvement. Pendant deux mois, du 11 septembre au 5 novembre l’an passé. Le pouvoir étant une drogue aussi puissante que le sucre, la joueuse venue de Minsk a envie d’y regoûter. « Finir la saison numéro 1 mondiale est un de mes objectifs, a déclaré la Biélorusse en conférence de presse avant le début du WTA 1000 de Pékin. Et ça permet d’inspirer les jeunes, ce qui a toujours été mon but principal. » 

Actuellement, Sabalenka pointe à 2169 points de la patronne. Un écart qui pourrait n’être plus que de 284 longueurs à l’issue du tournoi de la capitale chinoise dont Świątek, tenante du titre, a dû se retirer pour « raisons personnelles ». La native de Varsovie devant ensuite défendre le pactole (1500 points) de son sacre au Masters l’an passé, où Sabalenka, alors numéro 1, s’était inclinée en demi-finale (625 points). Contre sa rivale. Une défaite qui l’avait forcée, sur le fil, à devoir s'asseoir sur le prestige de terminer une année sur le trône de la WTA.