Son plus grand regret : peut-être de ne jamais avoir gagné Roland-Garros.

Pourtant tout prédestinait Martina Hingis à faire une razzia sur les 4 Grands Chelems. La Suissesse au final n’en a récolé « que » 5. Jamais le Parisien. Baptisée Martina en hommage à Navratilova, elle a démarré sa carrière en trombe, faisant tomber tous les records de précocité : plus jeune joueuse à gagner un Grand Chelem à 16 ans et 3 mois, en 1997 à l’Open d’Australie, puis plus jeune n°1 mondiale à 16 ans et 6 mois.

Mais l’image qui lui collera à la peau, ce sont ces pleurs de petite fille, après avoir perdu en finale de Roland-Garros en 1999 face à Steffi Graf. Alors qu’elle menait 6-4 2-0, Martina Hingis voit la rencontre se transformer en cauchemar.

Elle conteste une balle en se rendant du côté de Graf, refuse de rejouer, s’y remet, sert à la cuillère. Arrogante, elle se fait conspuer par le public parisien... jusqu’à sa défaite. Hingis quitte le court pour revenir en larmes au bras de sa mère, Melanie Molitor. N°1 mondiale pendant plus de 200 semaines, Hingis a ensuite connu des hauts, des bas, des arrêts, des retours, et même une suspension pour prise de cocaine en 2007.

Le conte de fée a parfois mal tourné. Mais désormais, la quadra semble avoir retrouvé la sérénité auprès de son mari et de sa fille Lia.