Félix Auger-Aliassime : “Le prochain défi est de revenir dans le Top 10 et d’y rester”

29 déc. 2021 à 20:16:00

Bien que sorti du Top 10 aussitôt après l’avoir intégré pour la première fois, Félix Auger-Aliassime, en 2021, s’est affirmé comme l’un des hommes capables de s’ancrer solidement parmi la future élite mondiale. Et ce dès 2022.

 

Bonjour. Au revoir. Entré dans le Top 10 le 15 novembre dans la foulée de sa demi-finale à Stockholm, son dernier tournoi de l’année, Félix-Auger Aliassime était parti pour y passer l’hiver au chaud. Mais non. Il en a pris la porte seulement une semaine plus tard. La faute à un concours de circonstances. Présent au Masters en tant que remplaçant, Jannik Sinner a finalement pris part à la compétition suite à la blessure de son compatriote Matteo Berrettini. Vainqueur d’un de ses deux matchs de poule, l’Italien à la chevelure de feu a empoché 200 points ATP. Suffisant pour réintégrer le cercle des dix meilleurs joueurs de la planète au nez et à la barbe du Canadien, pour 42 unités.

"J’ai passé des paliers importants cette année, a déclaré FAA au Toronto Star, mi-décembre, en faisant le bilan de sa saison 2021. (Être dans le top 10) c’est faire partie de l’élite du tennis, des joueurs qu’on compte sur les doigts de nos mains. Le prochain défi est d’y revenir (dans le top 10) et d’y rester." Parmi les caps franchis, le Canadien a navigué pour la première fois jusque dans les ultimes tours en Grand Chelem. S’il a vogué vers les  demi-finales de l’US Open en septembre, il a retenu un autre résultat comme le plus marquant de ses douze derniers mois. Celui sur lequel il a su surfer pour s’imposer comme l’un des tubes de Flushing Meadows.

"Wimbledon a été un tel boost de confiance pour moi"

"La quinzaine de Wimbledon est définitivement mon meilleur souvenir de l’année, a-t-il confié, toujours pour le Toronto Star. Ça a été un tel boost de confiance pour moi." Sur le gazon londonien, le natif de Montréal a joué son premier quart de finale en Majeur, après être venu à bout d’Alexander Zverev. Un adversaire face auquel il s’était auparavant toujours incliné en trois confrontations. Une bond important dans sa carrière, dans la foulée d’une une période sur terre battue où il avait eu peine à avancer. Après un "très bon début d’année en Australie", comme il l’a rappelé dans Tout un matin sur Radio-Canada, le jeune homme de 21 ans a connu un coup d’arrêt au moment des premiers pas de sa collaboration avec Toni Nadal.

"Oui, j’ai accepté de faire un pas en arrière pour en faire deux en avant, c’est une belle façon de le dire, c’est exactement ça, a-t-il répondu au cours de l’émission de radio. Je ne me suis pas trop affolé quand nous n’avons pas eu les résultats que nous voulions au début. Il fallait aussi une période d’ajustement, qui était normale. Toni était nouveau dans l’équipe, il fallait qu’il s’ajuste à nous et que je m'ajuste à son regard différent. Et puis c’est une personne importante dans le tennis, qui a fait beaucoup de choses, donc il y avait peut-être une forme de petite pression qui s’ajoutait. L’avoir dans mon box pendant les matchs, au début, ce n’était pas familier, je dirais. Il a fallu quelques tournois pour m’ajuster à ça. Mais nous avons tout de suite pu travailler sur certaines choses qui ont fini par payer plus tard."

Parmi celles-ci, outre la "mentalité de champion" déjà évoquée lors d’un direct Instagram avec Nicolas Mahut pour We Are Tennis : le positionnement. "Dès les premiers entraînements, Toni a mis l’accent sur le déplacement, le placement, le jeu de jambes, a confié le Québécois lors de l’émission de Radio. Au tennis, évidemment, on frappe avec le bras, mais une partie importante du coup se prépare avec les jambes. Mieux tu es placé, plus tu as de chances d’avoir une frappe non seulement de bonne qualité mais aussi d’une bonne précision. Le but est d’être un joueur frappant le meilleur coup possible en fonction de la balle qu’il reçoit. C’est essentiel, on ne peut pas jouer toutes les balles de la même façon. Il a insisté sur ça, pour que je sois de plus en plus élastique dans mon esprit par rapport à la façon d’ajuster mes frappes en fonction de la situation."

"Je suis 11e, mais je peux encore améliorer beaucoup de choses"

Pour se rapprocher des cadors et, aussi, soulever un premier trophée sur le circuit principal, l’un des ses buts en 2022, le gaillard de 1,93 m a pris pour habitude d’analyser, décortiquer. "Avec Frédéric (Fontang) et Toni (Nadal), mes entraîneurs, après chaque tournoi, on fait le bilan des matchs qui ont été joués, a-t-il expliqué, toujours dans Tout un matin. Victoire ou défaite, il y a quelque chose à apprendre de chaque rencontre. Ce que j’aime dans ce sport, c’est qu’il n’y a pas vraiment de limite à l’amélioration. On peut toujours faire mieux. Puis j’ai encore une grande marge de progression, je suis jeune. Oui, je suis à la 11e place (du classement ATP), mais je sens que je peux encore améliorer beaucoup de choses. De semaine en semaine, j’essaie de devenir un meilleur joueur de tennis."

Après une période de préparation hivernale à Monaco, Félix Auger-Aliassime, qui a prolongé l’engagement #FAAPointsForChange en 2022, s’est envolé pour Sydney où est organisée l’ATP Cup à partir du 1er janvier. Après cette alléchante mise en bouche avec l’équipe canadienne, FAA, vacciné, a évidemment prévu de s’attaquer à l’Open d’Australie, plat principal du menu de chaque début de saison. "Je comprends ceux qui estiment qu’il s’agit d’un choix personnel, a-t-il répondu au Toronto Star au sujet de la vaccination, obligatoire pour prendre part au tournoi. Mais il y a des conséquences. Il n’est pas réaliste de dire aux fans de se vacciner pour nous protéger et que nous, les joueurs, ne le fassions pas. Ce serait hypocrite." Merci.

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