A l’issue de sa semaine barcelonaise, Carlos Alcaraz s’en est allé avec la coupe et sans concéder le moindre set. Performance MAJUSCULE pour le jeune Espagnol qui a rappelé une fois de plus, comme si c’était vraiment nécessaire, qu’il est hors norme.
Une des personnes qui aura, encore une fois, très bien retenu la leçon est son adversaire en finale : Stefanos Tsitsipas. Le Grec n’a pas démérité face au prodige ibérique, mais n’a rien pu faire tant « Carlitos » est exceptionnel.
« Le football se joue à 11 contre 11, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne »Par exemple :
La terrible vérité est que Carlos Alcaraz est capable d’envoyer une mine en coup droit, puis s’il n’a pas déjà gagné le point, de traverser le court pour aller taper un revers slicé en bout de glissade sur la côte ouest du court, pour ensuite si besoin courir et aller faire la contre-amortie à l’opposé du terrain, avant de finalement remporter le point avec un tweener gagnant. Oui je sais, j’exagère un peu, mais pas tant que ça. La preuve avec ce point qui date de Miami :
Mais revenons à « Stef ». En regardant cette finale et l'issue inéluctable qu’elle prenait, je ne pouvais m’empêcher d’essayer de me mettre dans la tête de Tsitsipas (et des autres joueurs de sa génération comme Medvedev, Zverev…) et d'imaginer ses pensées. Depuis qu’il a percé en 2018, année où il a déjà perdu deux finales face à Rafael Nadal, le Grec était, comme tout le monde, suffoqué par les trois monstres (devenus deux depuis quelques temps). Ils trustaient tout. Les Tsitsipas et compagnie n’avaient « le droit » que d’aller en finale, et là, c’était toujours Roger Federer, Rafael Nadal ou Novak Djokovic qui gagnaient. Cela n'est pas sans rappeler l'adage de Gary Lineker : « Le football se joue à 11 contre 11, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne ». L’Allemagne étant, en l’occurrence, le « Big 3 ».
Carlos Alcaraz a déjà battu tout le monde
Puis arrive ce moment où Roger n’est plus là, où Rafa est en voie d’extinction et où Novak commence à montrer quelques signes (très discrets, mais quand même présents) que le temps a une emprise sur lui aussi. Quelque part, ça doit faire plaisir à toute cette génération qui souffre en silence, en attendant sagement son tour pour prendre le contrôle de la planète tennis.
Sauf que voilà ! Avant même que le « Big 3 » ne disparaisse pour de bon, voilà qu’arrive un gars bien plus jeune que le groupe des Tsitsipas, Medvedev, Zverev et autres, qui se situent tous entre 24 et 28 ans. Lui, Carlos Alcaraz donc, n’en a que 19 et se situe déjà au-dessus de toute cette meute. Il les a tous joués, les a tous battus, est déjà titré en Grand Chelem et, surtout, ne va sans doute pas s’arrêter là. Forcément, pour ce groupe, l’arrivée de Carlos Alcaraz est une terrible nouvelle qui va sans aucun doute en déprimer plus d’un.
Pour terminer, je ne peux m’empêcher de faire mon petit commentaire sur le fameux et traditionnel saut dans la piscine du vainqueur barcelonais accompagné des ramasseurs de balles. Voici le dernier en date :
J’ai une question qui me perturbe depuis tout ce temps : pourquoi ceux qui plongent le font-ils en chaussettes ? C’est un truc espagnol de se baigner en chaussettes ? Ceci est une vraie question.
Néanmoins, le plongeon ci-dessous restera à jamais le plus beau !