Hier, jeudi 26 janvier, Rafael Nadal a pris la plume digitale pour parler de l’évolution de sa lésion à la jambe gauche :
Scénario 1 : Retour à Indian Wells
Le 19 janvier dernier, le pronostic établi quant à la date de reprise de Rafael Nadal était donc de quatre à six semaines. Partons du principe qu’on sera plutôt sur six semaines que sur quatre. Le retour possible de l’Espagnol s’effectuerait alors le 2 mars. Si l’on se reporte au calendrier de l’ATP, on s’aperçoit vite que cette date correspond au BNP Paribas Open à Indian Wells, où Rafa avait été finaliste malheureux l’an dernier face à Taylor Fritz. Mais si, souvenez-vous ! Il avait une côte fêlée et n’avait pas pu défendre ses chances correctement - Attention, balle perdue à venir -, comme Netflix a si justement totalement "oublié" de le préciser dans Break Point, la série qui a clairement été un fail, soit dit en passant.
Quel intérêt aurait Nadal à reprendre dans le désert californien ? Aucun à mon sens. Ses points de la finale de l’an dernier il s’en contrefout. On sait qu’il ne joue plus pour l’argent même s’il ne crache pas dessus. Miami n’a jamais été à son calendrier en 2023, donc pour le rythme après lequel il court si souvent, ça ne sera pas non plus le cas. Et pour finir, où serait la logique de reprendre sur dur pour un seul tournoi avant de réattaquer la période qui a été, est et sera toujours la plus importante de l’année pour lui : la terre battue ? Le seul regret qu’aura Nadal de ne pas se rendre à Indian Wells est qu’il ne pourra pas enchaîner les trous de golf sur les nombreux parcours qu’il affectionne tant là-bas.
Scénario 2 : La tournée des grands-ducs
Si Rafael Nadal et son équipe ont la même logique que moi, alors le scénario numéro 2 est sans doute le plus plausible. Partons du principe que la convalescence se passe comme prévu, que l’homme aux quatorze Roland-Garros est à nouveau sur pied le 2 mars, mais qu’il décide de faire l’impasse sur la tournée « sunshine » Indian Wellls / Miami. Une telle décision retarderait potentiellement son retour à la compétition à début avril, avec les premiers tournois sur « terre » à Marrakech et Estoril.
Mais il s’agit là de deux ATP 250 auxquels il n’a jamais participé. Et il est difficile d’imaginer qu’il puisse attaquer une de ses dernières tournées sur terre par un tournoi qu’il n’a « jamais » joué. Monte-Carlo semble donc être la date idoine, si tant est qu’il reprenne au début de la saison sur terre. Rafa n’a certes jamais mis les pieds au Maroc ni au Portugal pour les 250 de début avril, en revanche, il est bien au fait avec le Masters 1000 de Monte-Carlo. Est-il vraiment nécessaire de rappeler qu’il a remporté ce tournoi à onze reprises ? La routine serait ensuite de se rendre à Barcelone pour l’ATP 500 en espérant que la semaine s’achève, comme le veut la tradition, par un joli plouf en chaussettes (ce que je ne comprendrai jamais !). La semaine catalane sera suivie par une autre, madrilène cette fois, où voir le héros local soulever la coupe sera loin d’être une certitude en raison des conditions qui, historiquement, ne lui conviennent pas vraiment (altitude, rapidité du court). Ça ne l’a pas non plus empêché de soulever le trophée quatre fois, mais on est loin des standards terre battue pour Nadal.
Une fois à Rome, les choses sérieuses auront commencé pour Rafa. Ce tournoi, qu’il a remporté dix fois, est pour lui la grande répétition générale pour Roland-Garros. Mis à part en 2009 et 2021, lorsque Rafael Nadal remporte le Masters 1000 de Rome, il enchaîne ensuite avec une victoire à Roland-Garros. S’il s’impose dans la capitale italienne, il a donc 80% de chances de rééditer l’exploit dans celle de la France.
Scénario 3 : Tout pour Roland-Garros
Pour les membres du club honorifique « Team Rafa », il va vite falloir commencer à s’habituer à l’idée que 2023 pourrait être la dernière année pour voir Rafael Nadal disputer le tournoi de Roland-Garros. La phrase précédente n’est en rien une annonce, mais il s’agirait d’être lucide. Et si ce n’était pas le dernier, alors je ne vois pas comment le suivant pourrait ne pas l’être. Bref, la fin est proche. On sait à quel point le Grand Chelem parisien est crucial dans la carrière de Nadal. On sait à quel point le champion est orgueilleux. Hors de question pour lui de finir sa carrière à Roland-Garros sur une défaite au 2e tour face à Sebastian Baez, Lorenzo Sonego, ou pire, Oscar Otte et son tennis à l’image du livre de Brad Gilbert : Winning Ugly. Non, Rafa doit quitter Paris pour la dernière fois la tête très haute. Ça veut dire au moins une demi-finale ou une finale perdue au terme d’une longue bataille. Ou, scénario idéal, une 15e victoire.
Il est de notoriété publique que Rafael Nadal a besoin de matches pour être efficace. Plus il joue et mieux il joue. Un peu comme les bébés et le sommeil. Mais il n’a plus ses jambes de vingt ans et bientôt plus celles de trente ans non plus. Alors, et surtout dans le cas où son rétablissement prendrait un peu plus de temps que prévu, il ne serait pas surprenant de ne voir Nadal qu’à Rome, ou même de le voir retarder son retour et faire son come-back en grande pompe pour un premier tour sur le court Philippe-Chatrier.
On en saura plus d’ici un gros mois.
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