Roger Federer va disputer, à l’occasion de sa Laver Cup, le dernier match de sa carrière en tant que joueur de tennis professionnel. Compte tenu de sa condition physique, plus précisément de l’état de son genou, le Suisse ne pourra pas être compétitif pour disputer un simple, mais se sent suffisamment fort pour jouer un double. Alors quid de son partenaire ? Bien évidemment que tous les membres de la « Team Europe » rêvaient d’être « retenus » par le capitaine Björn Borg, mais c’est bel et bien Rafael Nadal qui a été choisi pour épauler le « maestro ». On se doute que le choix est revenu à Roger Federer, mais qui pourrait le blâmer ? Rafael Nadal et Roger Federer étaient certes des rivaux, mais ils sont aussi et surtout des amis. Il est donc logique que ce soit l’Espagnol que Federer ait choisi pour l’épauler.
En regardant le « Big 3 » de plus près, on s’aperçoit que la rivalité à proprement dit la plus importante n’est pas celle qui a opposé Nadal à Federer (40 matches disputés), ni celle entre Roger Federer et Novak Djokovic (50), mais bel et bien la rivalité entre Nadal et Djoko (59). Aujourd’hui, la question n’est pas là. Federer et Nadal entretiennent une relation qui va bien au-delà des limites d’un court de tennis. Cependant, leur rivalité n’était pas fictive et pourrait se définir en plusieurs « bullet points ».
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La prem’s
La toute première fois que ces deux « monstres » se sont affrontés a eu lieu au Masters 1000 de Miami. Ce jour-là, Nadal, alors âgé de 17 ans, n’avait pas eu à défendre la moindre balle de break et, 70 minutes après avoir pénétré sur le court, l’Espagnol levait les bras pour célébrer sa victoire. L’histoire a voulu que leur deuxième confrontation ait également lieu à Key Biscayne dans le sud de la Floride. Cette fois, ce n’était pas le 3e tour mais la finale. Rafa menait deux sets à rien et se dirigeait vers une deuxième victoire consécutive face à celui qui était déjà n°1 mondial. Mais Roger Federer ne voyait pas l’histoire de ce match se terminer ainsi. 3h43 après être entré dans l’arène, c'est cette fois Federer qui pouvait laisser éclater sa joie, car il était parvenu non seulement à refaire son retard, mais à s’emparer du titre et, au passage, à égaliser le face-à-face particulier. Pour la petite histoire, le Masters 1000 de Miami fait partie des rares tournois que Rafa n’a, à ce jour, pas réussi à gagner.
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Rodge et Rafa à Wimbledon
Wimbledon est à Roger Federer ce que Roland-Garros est à Rafael Nadal… ou presque. Le Suisse s’y est imposé à huit reprises. Il s’y est aussi incliné en finale quatre fois. Si ces défaites avaient été des victoires, il serait donc à 12 aujourd’hui. Mais le sort en avait décidé autrement. Contre Novak Djokovic en 2019, ça s’était joué à rien du tout, mais le premier à avoir fait tomber l’Helvète en finale dans le sud de Londres n’est autre que Rafael Nadal. Pourtant, en 2006 et 2007, l’homme aux 22 Grands Chelems s’était incliné face à son meilleur rival. Roger Federer parvenait alors à maintenir le contrôle de SON territoire. Mais en 2008, il avait cette fois craqué face à la fougue du jeune homme en pantacourt. La nuit tombante, Nadal avait remporté le match 9-7 au 5e. Celui-là restera dans l’histoire pour toujours.
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Le retour du roi
En 2017, Roger Federer a fait un comeback, la faute à ce satané genou qui l’avait tenu éloigné des courts pendant six mois. En effet, le Suisse n’a pas disputé le moindre point entre sa défaite en demi-finale de Wimbledon face à Milos Raonic et son premier tour à Melbourne face à Jürgen Melzer. Lorsque Roger Federer a débarqué à Melbourne cette année-là, personne ne savait trop où il en était. Et surtout, personne ne se doutait que 15 jours plus tard, il soulèverait le trophée en dominant un certain… Rafael Nadal, à l’issue d'un match où il a plu des coups gagnants de toute beauté de part et d’autre du filet. Lorsqu’on pense aux différentes finales en Grand Chelem disputées entre les deux, celle-ci, la dernière en date, restera dans les esprits de tous comme l'un des plus beaux matches de tennis de l’histoire.
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Rodge et Rafa à Roland-Garros
Les rencontres entre Rafael Nadal et Roger Federer Porte d’Auteuil ne sont pas celles dont Federer se souviendra le plus. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’a jamais réussi à battre son homologue espagnol sur la terre battue parisienne. Au total, il y a eu six confrontations dont les deux tiers en finale. Le Suisse n’est jamais parvenu à remporter plus d’un set au cours de ces rencontres. Pire, en 2008, en finale il ne s'était emparé que de quatre petits jeux. Si Rafael Nadal n’avait pas existé, Roger Federer aurait sans doute remporté Roland-Garros au moins 4 ou 5 fois, ce qui l'aurait amené à 25 titres du Grand Chelem…
Ils disputeront donc leur dernier match côte à côte. Il n'y aura pas d'enjeu au rendez-vous, mais peu importe. L’important est juste de les voir encore une fois évoluer ensemble sur un court de tennis devant des milliers de spectateurs, des millions de téléspectateurs.
Gentlemen, enjoy your last dance !
