La quinzaine australienne millésime 2017 a tenu toutes ses promesses avec un cru étonnant en forme de retour vers le futur. Roger Federer revient au sommet et construit encore un peu plus sa légende, dominant son meilleur adversaire Rafael Nadal en finale et dans notre classement. Troisième, Serena Williams joue également les prolongations d’une carrière ahurissante.
1- Roger Federer (+7).
Il était soi-disant fini, en tout cas sérieusement sur le déclin. Après six mois d’absence pour cause de blessure, Roger Federer réalise l’un des come-back les plus fracassants de l’histoire du tennis en remportant son 18ème tournoi du Grand Chelem, son cinquième Open d’Australie.
C’est le premier trophée majeur qu’il soulève depuis Wimbledon en 2012. À Melbourne, il ne s’était pas imposé depuis 2010. Ce gars-là défie le temps.
La finale face à Rafael Nadal a été épique, avec des échanges extraordinaires, comme ce fabuleux rallye.
Jusqu’à la balle de match, tout a été intense dans ce match de légende.
Forcément, c’était difficile de contenir son émotion à l’issue de cette grande finale.
Avec un niveau de jeu qui est allé en s’améliorant au fil de la quinzaine, il faut se rendre à l’évidence : Roger is back ! Et ça fait sacrément plaisir.
2- Rafael Nadal (+7).
Le sourire.
Le sourire (en pantacourt).
Le sourire. En toutes circonstances, Rafael Nadal a affiché un parfait sourire au cours de cette quinzaine, car lui aussi a effectué un come-back fracassant et un peu inattendu à Melbourne, se hissant jusqu’en finale, échouant en finale contre Federer.
Son niveau de jeu en Australie a également été très encourageant. L’Espagnol force l’admiration avec des coups pareils.
Nadal parait plus apaisé que jamais. La présence désormais incontournable de sa fiancée en tribune lors de ses matchs y joue certainement.
3- Serena Williams (NE).
Au court de cet étonnant Open d’Australie, toutes les légendes étaient bien présentes au rendez-vous. Dans le tableau féminin, Serena Williams a dominé tout son monde, y compris sa sœur en finale, pour empocher un 23e titre en Grand Chelem et dépasser Steffi Graf.
Une performance qui valait bien les hommages de son sponsor de toujours…
Un équipementier qui a même fêté l’événement en annonçant la commercialisation d’une paire de chaussures collector.
Pas sûr, en revanche, que son équipementier raquette apprécie ce genre d’image…
4- Mirjana Lucic-Baroni (NE).
Le plus improbable des come-backs de cette quinzaine -qui était décidemment riche- ne concerne pas Federer, ni Nadal ou Serena Williams mais Mirjana Lucic-Baroni. La Croate s’est hissée jusqu’en demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis… Wimbledon en 1999. Au siècle dernier !
A 34 ans, ce retour au premier plan de l’ancienne prodige a fait plaisir a énormément de monde. La preuve avec une flopée d’hommages tous plus prestigieux et touchants les uns que les autres.
Il faut dire que l’histoire est belle pour la Croate, elle qui est revenue d’une enfance et d’une adolescence très difficiles au côté d’un père tyrannique, de saisons gâchées par les blessures et de soucis financiers.
5- Grigor Dimitrov (NE).
Belle surprise également que d’avoir vu Grigor Dimitrov enfin disputer une nouvelle demi-finale d’un tournoi majeur. Et quelle demi-finale, perdue face à Nadal au cours d’un affrontement titanesque. Auparavant, il avait aligné les victoires convaincantes, confirmant son retour en forme.
« Baby Fed » en a-t-il fini avec les doutes, la pression difficile à assumer et son irrégularité ? En tout cas, le Bulgare peut faire beaucoup de bien au tennis actuel… Il a fait le buzz aussi ces derniers jours avec cet improbable trio musical façon boys band en compagnie de Tommy Haas et Roger Federer.
6- Stan Wawrinka (NE).
Glou, glou, glou, la concurrence avec Wawrinka !
En tout cas celle de Tsonga, le Français étant expédié sèchement en quart de finale à l’issue d’un match tendu et à sens unique.
Le Suisse a néanmoins fini par s’incliner en demi-finale face à son compatriote Roger Federer.
Forcément, ça énerve un peu…
7- Venus Williams (NE).
Il faut forcément aussi rendre hommage dans ce classement à l’éternelle Venus Williams. L’ainée de la fratrie ne s’était plus hissée en finale d’un Grand Chelem depuis Wimbledon en 2009.
A l’époque, Serena avait dominé sa sœur. Le scénario s’est reproduit à Melbourne.
Tant pis s’il n’y a pas eu victoire au bout : à 36 ans, tout est désormais du bonus dans l’interminable carrière de l’Américaine.
8- Coco Vandeweghe (NE).
Parmi les nouvelles têtes à s’illustrer ces derniers temps sur le circuit WTA, il y a Coco Vandeweghe, demi-finaliste, dominée par sa compatriote Venus Williams.
L’Américaine jouit d’une popularité grandissante grâce à un jeu tout en puissance et un style flamboyant.
Ses premiers fans restent néanmoins sa famille, qui avait fait le déplacement pour l’encourager à Melbourne.
9- Mischa Zverev (NE).
Dans la famille Zverev, je demande l’ainé. Mischa, dix ans plus âgé que le prodige Alexander, a réussi à sortir de son habituel anonymat en sortant le numéro 1 mondial Andy Murray en 8e de finale. Pas mal pour un gars qui n’avait jamais fait mieux qu’un deuxième tour en Grand Chelem jusqu’à présent !
Dominé ensuite par Federer (dont il est fan) en quart de finale, Zverev n’a pas été rancunier. La preuve avec ce joli cliché souvenir.
10- Lucie Safarova et Bethanie Mattek-Sands (NE).
Et la célébration de victoire la plus folle est attribuée à… la paire Safarova/Mattek-Sands ! Après leur succès en finale du double féminin, les deux copines se sont bien amusées avec cette drôle de danse réalisée pour le plus grand plaisir des photographes et du public.
11- Martina Hingis (NE).
En double mixte aussi, il s’est passé des choses à Melbourne, avec cet étonnant massage réalisé par Hingis pour soulager le dos de son partenaire Leander Paes.
Le massage n’a pas aidé le duo à s’imposer face aux Australiens Stosur et Groth. Tant pis, au moins la Suissesse a-t-elle pu bénéficier d’un calendrier plus allégé, ce qui lui a permis de papoter avec quelques copines bien connues…
12- Andy Roddick (NE).
À Melbourne, la promotion 2017 du Hall of Fame du tennis a été dévoilée. Parmi les lauréats, il y a ce bon vieux Andy Roddick.
« C'est l'un des plus grands honneurs de ma vie, ça me touche de savoir que j'aurai toujours ma place dans l'histoire du tennis », a-t-il réagi.
L’Américain a toujours des fans, du genre… artistes.
Mais son premier supporter n’est autre que Roger Federer, qui lui a rendu un vibrant hommage en 140 caractères.
13- Kim Clijsters (NE).
Honorée également, Kim Clijsters a déclaré : « Je crois qu'accéder au Temple veut dire que vous avez accompli quelque chose d'exceptionnel, bien sûr, mais aussi que vous avez gagné le respect des autres joueurs. »
Son équipementier lui a rendu hommage.
Interrogée sur un éventuel retour à la compétition, la Belge a exclu l’idée. « Quand je vois à quel point le tennis féminin est devenu physique ces dernières années, je me dis que je devrais m'entraîner énormément pour retrouver mon niveau. Et avec les enfants, ça me paraît vraiment très difficile. » Ce genre d’image appartient donc bel et bien au passé.
14- Maria Viviani (NE).
Pour ce qui est de l’avenir, il s’est passé une drôle d’affaire à Melbourne à l’occasion du tableau junior féminin. La jeune Italienne Maria Viviani a été disqualifiée par l’arbitre en raison d’un malencontreux jet de raquette qui a touché un ramasseur de balles. Bonne ou mauvaise décision ? On vous laisse juger.
15- Stefanos Tsitsipas (NE).
Il n’y avait pas que l’Open d’Australie cette dernière quinzaine. Lors de l’Open de Rennes, le jeune Grec Stefanos Tsitsipas s’est distingué avec ce coup improbable réussi lors des qualifications.
Dommage pour lui, il s’est ensuite fait battre par Paul-Henri Mathieu lors du premier tour du tableau principal…
Sorties :
Istomin, Djoko, Kyrgios, Murray, Putintseva, Pospisil, Azarenka, Sharapova, Bouchard, Wozniaki, Herbert, Ivanovic, Kournikova