Il n’y a plus de joueur français en lice à Miami et Rafa ne participe même pas au tournoi. Du coup, ce Masters 1000 n’a aucun intérêt. Bien entendu, je déconne. Daniil Medvedev, Stefanos Tsitsipas, Alexander Zverev, Nick Kyrgios et Carlos Alcaraz sont tous bien là et, à mon avis, le vainqueur se trouve parmi eux. Néanmoins, je trouve qu’il y a un peu de mou dans l’actualité tennistique et je voudrais donc en profiter pour revenir sur deux choses qui ont tendance à m’agacer : le Hawk-Eye Live et le « serve clock ».
Hawk-Eye live
Le système électronique qui remplace les juges de ligne sur les terrains de tennis ne me satisfait pas du tout. Alors certes, il aère le court en y réduisant de 5 ou 6 la présence humaine. Ok. Ce n’est pas non plus comme si les juges de ligne polluaient le court. En revanche, le fait d’avoir affaire à des machines est censé retirer tout doute possible quant aux annonces qui sont faites. Sauf que, très clairement, il y a des annonces douteuses que les joueurs contestent autant que possible. Je suis persuadé que les joueurs ont un tel feeling qu’ils savent exactement si la balle est bonne ou pas. Du moins lorsqu’ils en sont persuadés et que la technologie n’est pas d’accord, ils n’en démordent pas et dans ces cas-là, j’ai tendance à les croire eux.
Lorsqu’une balle est limite « close call », les joueurs ont la possibilité de demander à revisionner l'impact pour en avoir le cœur net. Petit problème, cette demande est illimitée et, surtout, ne sert à rien du tout. Je pense notamment au match qui avait opposé Caroline Garcia à Dayana Yastremska au BNP Paribas Open d'Indian Wells. L’Ukrainienne réclamait sans cesse de revoir l’image, ça en devenait risible et agaçant. Et à part tenter de casser le rythme, ça ne lui aura pas servi à grand-chose. Car c’est bien là le problème : l’annonce électronique rejette toute possibilité de questionnement. Le robot a annoncé la balle faute, c’est donc qu’elle est faute. Point final. Sauf que la machine peut être mal calibrée. Un peu comme votre balance. Ce n’est pas parce qu’elle annonce que vous avez pris 3 kilos que c’est forcément vrai. Parfois, il ne s'agit en réalité que de 2 kilos.
Autre petit détail : pendant tout le BNP Paribas Open, je n’ai pas assisté à la moindre annonce de faute de pied. Je ne dis pas qu’aucune n'a été annoncée pendant le tournoi, mais en ma présence : zéro. Et pourtant, j’ai assisté à beaucoup, beaucoup de matches...
Finalement, ce que je regrette par-dessus tout avec le système de Hawk-Eye live est feu la possibilité de challenger une annonce. Défier une annonce faite par l’arbitre de chaise et avoir gain de cause était un vrai plus théâtral au « show ». C'est un élément qui avait été apporté par l’instauration du Hawk-Eye. C'est désormais terminé. Comme toute les annonces sont « parfaites », la possibilité de les challenger est morte et c’est bien dommage.
Serve Clock
Mon autre point d’agacement est le « serve clock ». Pas d’incompréhension. Je trouve que le « serve clock », ce compte à rebours de 25 secondes qui oblige le serveur à ne pas trop traîner, est l'une des meilleures innovations du tennis moderne. En revanche, cette dernière n’a été pensée qu’à moitié. Comment est-il possible d’avoir un temps imparti pour une première balle et rien pour une deuxième ? C’est de la folie. Résultat, certains joueurs sont plus longs entre la première et la deuxième qu’ils ne le sont entre la fin du point précédent et leur premier service.
La solution est pourtant là et tellement simple : mettez donc « serve clock » en action pour la deuxième balle ! Ce compte à rebours doit évidemment être plus court que le premier (25 secondes). Dès que le premier service est dans le filet ou annoncé faute par Skynet, l’arbitre de chaise relance un compte à rebours de 15 secondes, et le tour est joué. De toute façon, ce n’est pas comme s’il avait tant de chose à faire, vu que maintenant les annonces ne le concernent plus (cette petite phrase va plaire à mes amis arbitres que j’embrasse).
Dans le cas où la première balle serait annoncée let, par une machine (encore et toujours), le « serve clock » devrait être relancé et pour une durée évidemment plus courte : 15 secondes pour une première balle et 10 pour une deuxième.
Conclusion : je souhaiterais revoir des juges de ligne sur tous les tournois, je voudrais voir le challenge être réinstauré et j’exige un « serve clock » plus présent.
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