Rafael Nadal remporte son 21e titre du Grand Chelem et devient le GOAT... (pour le moment) !

Je sais d’avance que cet article va encore en fâcher plus d’un, mais je n’y peux rien. Ce n’est tout de même pas de ma faute si Rafael Nadal a des ressources mentales qui dépassent l’entendement. Le premier à l’admettre est Daniil Medvedev qui, lors de la remise des trophées, a reconnu l’incroyable persévérance dont a fait preuve l’Espagnol.

Franchement, je n’aurais pas aimé être à la place de Daniil Medvedev avant le match. Affronter un Rafael Nadal en regain de confiance, qui plus est n’ayant absolument rien à perdre, est très dangereux. Daniil réalise néanmoins un tournoi (et une finale) phénoménal, mais je pense qu’il a laissé des plumes en route, entre ses déboires avec le public et son craquage avec l’arbitre de la demi-finale. Il faut tellement d’énergie pour remporter un Grand Chelem qu'en dépenser par ailleurs est une erreur de calcul.

Je suis fier de partager cette ère avec toi

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre mouton, notre chamois, notre bélier (même s’il est gémeaux). Rafael Nadal a désormais remporté 21 titres du Grand Chelem. Il est l’unique recordman en Grand Chelem. Le rattraper va être très compliqué, voire impossible, pour Roger Federer. On ne sait pas vraiment où en est le Suisse physiquement. En revanche, il y a de fortes chances qu’il (Federer donc) préfère voir Rafa lui passer devant plutôt que Novak. D’ailleurs, le message qu’il a publié (en story sur Instagram) en dit long sur le respect qu’il y a entre les deux hommes :

« A mon ami et grand rival Rafael Nadal, un immense bravo d’être devenu le premier joueur ayant remporté 21 tournois du Grand Chelem. Il y a quelques mois de cela, nous rigolions ensemble sur le fait d'être tous les deux avec des béquilles. Incroyable. Ne jamais sous-estimer un grand champion. Ton incroyable éthique du travail, ton engagement et ton « fighting spirit » sont une inspiration pour moi et pour tellement d’autres à travers la planète. Je suis fier de partager cette ère avec toi et honoré d'avoir pu jouer un rôle en te poussant à accomplir toujours plus, comme tu l’as fait pour moi ces 18 dernières années. Je suis certain qu’il te reste encore de nombreuses victoires mais pour le moment, profite de celle-ci ! »

Pour ce qui est de Novak Djokovic, il pourra évidemment égaler/dépasser Rafa, à condition de pouvoir concourir. Le Serbe n’est pas encore sorti d’affaire mais, physiquement, ne présente aucun souci. Il est de loin le plus énorme des trois et celui qui est programmé pour finir devant. Seulement voilà, c’est bien Rafael Nadal qui est à 21 titres. 

Il n’y a que les Grands Chelems qui comptent.

Au début de cette quinzaine australienne, en apprenant la non-participation de Novak Djokovic et au vu du tout juste retour de Nadal, on était en droit d’imaginer que le titre était promis à l’un des membres du « new big 3 », à savoir Daniil Medvedev, Stefanos Tsitsipas et Alexander Zverev. Et pourtant, on sait désormais comment s’est terminée l’histoire.

Ce titre relance totalement le débat sans solution de la question du GOAT. Novak Djokovic était pourtant à 3 sets de la trouver (la solution). Mais on connaît aussi la fin de cette histoire-là. C’est donc un chassé-croisé à trois. Même si les chances de Federer semblent infimes, la victoire de Nadal nous rappelle que tant que ces trois-là sont sur la ligne de départ d’un Grand Chelem, ils ont de fortes chances d’être également à l’arrivée.

Une amie qui travaille, comme moi, dans le tennis depuis toujours, m’a fait un aveu vers la fin de la finale. Je précise, elle est « Team Federer », et pourtant m'a dit : « Il gagne et là, je m’incline : on a notre Goat !! Première fois que je suis à ce point pour lui ! 👏👏👏 Quelle classe ! C'est lui le Goat ! »

Je suis d’accord, mais je nuancerais en ajoutant : pour l’instant. Il faut arrêter avec les Masters 1000, les JO, la Coupe Davis, les semaines comme numéro 1… Il n’y a que les Grands Chelems qui comptent. C’est le dernier qui aura parlé qui aura gagné. Pour le moment donc, c’est Rafa.

Et puis, n’oublions pas l’adage : « 22, v’la Roland ! »