Djokovic : « L'amour du public me donne la chair de poule »

Fut un temps où Novak Djokovic célébrait ses victoires en pointant sa raquette vers le ciel, comme pour en capter « l’énergie » avant de la rediriger vers le public depuis son cœur. Longtemps, tout cet amour envoyé est resté un tantinet unilatéral. Une (trop grande ?) partie des courtisés se murait dans l’ignorance à son égard, voire le rejet.

Mais le courtisan, habillé d'un palmarès « goatesque » , personnalité de mieux en mieux comprise, a fini par briser les briques pour conquérir de plus en plus d’âmes. Le point de bascule le plus marquant ayant été la finale de l’US Open 2021.

US Open 2021 : Djokovic touché en plein cœur

À 6-4, 6-4, 5-4 contre lui alors que Daniil Medvedev s’apprêtait à servir pour le titre, Djokovic, qui jouait pour le Grand Chelem calendaire, a soudainement fondu en larme. Parce que la foule, désireuse de le voir continuer à écrire l’histoire en lettres d’or, s’était mise à lui déclarer sa flamme comme jamais auparavant en dehors de la Serbie.

« Les gens m’ont agréablement surpris, avait-t-il ensuite confié en conf’. Tout cet amour reçu… Je m’en souviendrai toujours. C’est pour ça que j’ai pleuré au changement de côté (à 6-4, 5-4, 5-4). C’était tellement fort. Ils m’ont touché en plein cœur. »

Alcaraz et Sinner lui barrent la route en Grand Chelem ? Peu importe, Djokovic continue pour l'amour du public

Depuis, alors que Roger Federer et Rafael Nadal ont tour à tour plié les gaules, le dernier rescapé du Big 3 n’a cessé de gagner en popularité. S’il n’a pas encore arrêté sa carrière, à 39 ans et après avoir « terminé le jeu » avec l’or autour du cou, c’est en grande partie pour cette raison.

« Comme je l’ai dit après l’US Open (défaite en demi-finale contre Carlos Alcaraz), affronter Sinner et Alcaraz au meilleur des cinq manches en ayant déjà plusieurs matchs dans les jambes est vraiment difficile pour moi ; j’ai sans doute plus de chance en deux sets gagnants », a-t-il déclaré jeudi, avant son entrée en lice à Shanghai

.« Mais je ne joue pas uniquement pour les trophées, a-t-il ajouté. Je continue pour ressentir l’amour que le public m’envoie. Chaque fois que j’entre sur le court, que les gens scandent mon nom et m’encouragent, ça me donne la chair de poule ; une sensation extraordinaire. »

Un juste retour des choses, alors que ses exploits filent des frissons aux amoureux du tennis depuis deux décennies.