Elle avait ouvert son palmarès en passant par la grande porte. Le 8 juin 2017, Jeļena Ostapenko, 19 ans et 47e mondiale, gagnait son premier titre en simple sur le circuit principal : celui de Roland-Garros.
Depuis elle a soulevé huit trophées de plus, mais « seulement » en WTA 500 au mieux et n’a passé « que » sept fois le troisième tour en 28 tournois du Grand Chelem disputés. Avec, comme meilleur résultat, une demi-finale à Wimbledon en 2018.
La native de Riga a ensuite dû patienter jusqu’à l’Open d’Australie 2023 pour atteindre à nouveau un quart de finale en Majeur ; suivi de deux autres, à l’US Open cette même année puis à Londres l’an passé.
Mais je pense être une meilleure joueuse désormais, y compris mentalement.
Une regain de forme lors des rendez-vous les plus importants de la planète ces dernières saisons démontrant des progrès, notamment dans la gestion des émotions, confirmés par ses performances récentes.
« À cette époque (de son titre à RG), j’étais sans doute insouciante, je ne ressentais aucune peur, a-t-elle déclaré. Mais je pense être une meilleure joueuse désormais, y compris mentalement.»
Championne à Stuttgart lundi, la Lettonne aux frappes surpuissantes est devenue la première à battre Iga Świątek - sa sixième victoire en autant de duels contre la Polonaise - et Aryna Sabalenka lors d’un même tournoi sur terre battue.
Interrogée sur le pourquoi du comment de son parcours royal en Allemagne, elle a répondu : « Mon jeu était déjà très bon, mais j’ai travaillé sur mon mental. Je comprends mieux ce que je dois faire maintenant. Je crois en moi. »
J’ai déjà eu assez de pression dans ma carrière.
Il lui a fallu, aussi, apprendre à gérer la pression de ses propres attentes. « Je suis extrêmement perfectionniste, avait-t-elle expliqué après sa qualification pour la finale. Parfois je joue incroyablement bien, mais pour moi ce n’est toujours pas suffisant. »
« J’ai déjà eu assez de pression dans ma carrière, a-t-elle ajouté le lendemain, après son sacre. Aujourd’hui (lundi), même si c’était une finale, je ne l’ai pas ressenti (le poids de l’enjeu). Dans ma tête, je jouais seulement un match de tennis. »
Une nouvelle que clef Jeļena Ostapenko s’est forgée forgée dans un but : s’ouvrir à nouveau les portes du paradis en Grand Chelem.