Quand il est en forme, Arthur Cazaux roule généralement bien. À une allure lui permettant d’espérer se rapprocher du peloton de tête. Seul hic, la vie « s’amuse » (trop) souvent à lui mettre des bâtons dans les roues. En utilisant des blessures pour le faire chuter.
Mais le joueur de la Team Jeunes Talents est tel un culbuto, il finit toujours par se remettre debout. Sorti du Top 100 en raison d’une fissure à un ligament du coude droit qui l’handicapait « depuis quatre mois » avant de finalement l’écarter pendant 11 semaines entre début mars et fin mai, il était 116e mondial au début du tournoi de Gstaad le 14 juillet.
Première finale sur le circuit principal
En suisse, il a atteint sa première demi-finale sur le circuit principal, puis il a enchaîné à Kitzbühel en découvrant des sensations encore plus fortes, celles d’une finale. Les deux fois, il a été stoppé par l'homme en recherche de différence, Alexander Bublik. En 14 jours, le Français de 22 ans a gagné 41 places pour remonter au 75e rang dès lundi.
En fin de saison 2024, il était 63e. Grâce, entre autres, à des huitièmes de finale à l’Open d’Australie et Paris-Bercy ; et malgré des coups durs comme un malaise sur le court à Miami et une entorse de la cheville à Barcelone.
Ascension freinée par les blessures
Comme toujours, il a bossé comme un acharné pour prouver que sa place était parmi l’élite. Lui qui, très prometteur chez les jeunes, n’avait déjà cessé de voir son ascension être freinée. Comme si le sort, ce fourbe, avait décidé de lui accrocher un élastique lesté dans le dos en lui disant : « Vas-y, cours maintenant, va rejoindre les meilleurs ! »
Entre 2016 et 2022, il a été frappé par : fractures au pied et au coude, déchirures aux abdominaux et au quadriceps, et une pubalgie le contraignant à huit mois d’arrêt.
Même dans ces périodes, j’ai toujours la tête au tennis, je cherche des choses à m’améliorer, que ce soit sur le mental ou autre.
« Je ne voyais pas le bout du tunnel, nous avait-il confié au sujet de ce problème physique difficile à résoudre. Mais, même dans ces périodes, j’ai toujours la tête au tennis, je cherche des choses à m’améliorer, que ce soit sur le mental ou autre. »
Un état d’esprit qu’il n’a jamais perdu. « Maintenant, il faut continuer à bosser », a-t-il déclaré dimanche, comme l’a rapporté L'Équipe. De quoi continuer à monter en régime pour que ses rayons puissent découper tous les prochains bâtons que l’avenir tentera de lui mettre dans les roues.