Dans l’histoire du classement WTA, lancé en 1975, 29 joueuses ont occupé la première place mondiale en simple. 15 de ces reines sont parvenues à terminer une saison avec la couronne sur la tête. Depuis la défaite d’Iga Świątek contre Coco Gauff lors de son deuxième match de poule du Masters, Aryna Sabalenka, 26 ans, s’est vue assurée de devenir la 16e à accomplir cette performance, et la deuxième de l’histoire de la Biélorussie après Victoria Azarenka en 2012. Un scénario qui lui a rapidement permis de ne pas être hantée par les mauvais souvenirs.
L’an passé, déjà, Sabalenka avait débuté les WTA Finals en tant que patronne du circuit. Mais, battue en demi-finale par une Świątek future gagnante, elle avait dû faire ses cartons pour rendre le bureau de boss à la Polonaise. Sa prise de pouvoir avait duré huit semaines. Une année plus tard, forte de deux titres du Grand Chelem supplémentaires pour porter son total à trois, elle s’est étoffée. De quoi pouvoir ambitionner d’avoir les épaules assez solides afin de supporter le poids de la chappe royale bien plus longtemps.
J’ai toujours voulu dominer le circuit comme Serena (Williams) l’a fait, et comme Iga (Świątek) a su le faire aussi pendant si longtemps
« N° 1… Voyons voir pour combien de temps cette fois », a-t-elle écrit sur X le 21 octobre, jour de sa remontée sur le trône. « Je l’ai toujours dit, finir l’année n° 1 est clairement un de mes objectifs, a-t-elle ensuite déclaré, pour Arab News, en amont du Masters. « J’ai toujours voulu dominer le circuit comme Serena (Williams, 319 semaines en tant que n°1, troisième total de l’histoire de la WTA derrière Steffi Graf et Martina Navrátilová, 377 et 332 semaines) l’a fait, et comme Iga (Świątek, 125 semaines, 7e total) a su le faire aussi pendant si longtemps, et elle est toujours proche. »
« Mais j’essaie de rester concentrée sur ma progression, m’assurer d’avoir tous les outils nécessaires afin de dominer le circuit comme elles l’ont fait », a-t-elle ajouté. En ce sens, la cogneuse de Minsk a développé son jeu en se montrant désormais capable, « depuis le tournoi de Rome », d’utiliser l’amortie avec réussite ou encore de venir finir davantage au filet. Un style plus complet, salade-tomates-oignons, pour agrémenter pains et steaks qu’elle envoie à foison du fond de court.