Loïs s’éclate : les nouvelles aventures du tennis féminin français. En remportant le tournoi de Hambourg, Loïs Boisson est devenue la première joueuse de l’Hexagone sacrée en simple sur le circuit principal depuis novembre 2022 avec une Caroline Garcia en mode Superwoman des WTA Finals.
Surtout, Boisson a franchi un palier important : celui de la confirmation. Après avoir endossé le costume de numéro 1 tricolore en se révélant au yeux de la planète avec une demi-finale à Roland-Garros, elle a montré que ses épaules étaient assez solides pour supporter ce nouveau poids.
Trois tournois disputés, déjà un titre
« Oui, bon, elle a juste gagné un 250 en battant des quidams », vous entends-je penser, vous, les plus rabat-joie. Certes, la jeune femme de 22 ans a eu affaire à trois adversaires classées hors du Top 100, puis aux 49e et 77e mondiales. Mais peu importe les embûches qu’il comporte, le profil d’un chemin vers un premier trophée est toujours diablement escarpé.
Certains noms renommés n’ont même jamais réussi à gravir les derniers hectomètres. A l’instar d’Anna Kournikova (ancienne 8e mondiale, demi-finaliste en Grand Chelem, quatre finales WTA), Steve Denton (12e, deux finales en GC et quatre autres en ATP), Jerzy Janowicz (14e, demi-finaliste en GC, trois finales ATP) ou encore Julien Benneteau (25e, dix finales ATP sans titre, un record).
Être Top 50, c’est super, mais j’ai des objectifs plus élevés
Pour vous épastrouiller encore un peu en restant dans les statistiques, Boisson a ouvert son palmarès dès son troisième tournoi sur le circuit principal. De quoi faire son entrée, déjà, parmi les 50 meilleures en passant de la 63e place à la 44e. Un début, seulement, pour celle qui n’a quasiment aucun point à défendre jusqu’à « Roland » 2026.
« Être Top 50, c’est super, mais j’ai des objectifs plus élevés, a-t-elle déclaré, comme l’a rapporté L'Équipe. Mais quand je pense à où j'en étais il y a un an, c'est génial. » En mai 2024, son genou gauche s’effondrait sur une rupture des ligaments croisés, foutue kryptonite de son ascension naissante. À peine de retour et après être tombée au 513e rang début mai, Loïs, plus forte que jamais, a pris la cape de Clark pour tenter d’aller voler aussi haut que possible.