En dix ans, We Are Tennis by BNP Paribas n’a pas été seul à grandir : des joueurs et joueuses se sont ainsi taillés une grosse réputation à coups de trophées ou de punchlines. Voici donc les vingt noms qui ont le plus progressé depuis 2010.
Félix Auger-Aliassime
En 2010, Félix Auger-Aliassime a dix ans. En 2015, il est devenu le plus jeune joueur de l’histoire à être classé dans le Top 800. En 2019, il a été le tout premier individu né dans les années 2000 à figurer dans les 100 premiers mondiaux. En 2020, il a choisi de lancer son projet humanitaire #FAAPointsForChange (en collaboration avec PNB Paribas) consistant à léguer cinq dollars à CARE (ONG qui contribue à l’éducation et à la protection des enfants au Togo) pour chaque point gagné. En 2021, Félix Auger-Aliassime compte déjà huit finales ATP au compteur. Ne reste plus qu’à trouver la clé pour gagner les prochaines et écrire sa légende. Ce qui ne devrait pas tarder à arriver.
Naomi Osaka
Mais où s’arrêtera-t-elle ? Depuis 2012 et ses débuts professionnels dans le monde de la petite balle jaune, Naomi Osaka ne cesse de progresser. Et depuis 2018, la Japonaise n’arrête pas de gagner des trophées… avec plus de Grands Chelems remportés (quatre) que de tournois « classiques » (trois) ! Un parcours qui l’a carrément amenée à porter la flamme olympique aux JO de Tokyo le 23 juillet 2021, dans son pays natal. Son chemin semble encore très long.
Nick Kyrgios
Inqualifiable, indémodable, irritable, coupable, inarrêtable, instable. Mais aussi magique, écliptique, éclectique, électrique, magnifique, féérique, colérique, lunatique. Que ce soit par ses coups de gueule ou ses coups de raquette, ses tweets ou ses tweeners, ses services à la cuillère ou ses propos au couteau, ses exploits ou ses écarts, Nick Kyrgios fait plus que jamais partie du tennis actuel. Parce que ce dernier a besoin de ce genre de personnage, dont le talent et le comportement sont impossible à cadrer depuis dix ans.
Bianca Andreescu
8 septembre 2019, à Flushing Meadows. Contre toute attente, Bianca Andreescu s’empare de l’US Open (du jamais vu pour une Canadienne) dès sa première apparition (du jamais vu, dans l’ère Open), et clôture une saison absolument incroyable pour une joueuse à peine majeure. Avec quatre titres et huit succès convaincants sur des Top 10, la surdouée pose les bases. De quoi envisager un avenir plus que radieux.
Jannik Sinner
À croire qu’il était jaloux d’Auger-Aliassime. En novembre 2020, Jannik Sinner se lance officiellement dans la bataille de la précocité en allant au bout du tournoi de Sofia. Conséquence ? L’Italien, âgé de dix-neuf piges et déjà plus jeune tennisman de sa nation à s’offrir un trophée dans l’ère Open, est alors le premier homme ayant vu le jour au XXIe siècle à poser un titre ATP au milieu de ses posters. La suite, c’est une ascension linéaire que personne ne voit s’estomper. Pas même le coronavirus.
Iga Swiatek
Depuis le temps que la Pologne attendait ça… Mais de cette manière, avec une telle violence et une telle insouciance ? Non, personne ne l’aurait imaginé. Toujours est-il qu’à Roland-Garros 2020, Iga Swiatek et ses dix-neuf années s’amusent comme en boîte de nuit. Avec un Grand Chelem au casier (aucune femme de son pays ne peut en dire autant), et aucun set volé (23 jeux perdus en tout, et une moyenne d’1h10 passé sur le court par match). Un premier coup d’éclat, et sûrement pas le dernier.
Ugo Humbert
1,88m, une forte propension à monter au filet et des ambitions aussi grandes que lui ou que son jeu : c’est peu dire que les promesses d’Ugo Humbert, lauréat de trois compétitions (Auckland, Anvers et Halle) depuis 2020, demeurent plus sérieuses que celles de certains politiques. Et dire que le Français aurait pu ne jamais percer, lui qui s’est trouvé dans l’obligation d’oublier les volées pendant un an et demi durant sa jeunesse en raison de nombreuses blessures… Allez, (U)go !
Barbora Krejcikova
Existe-t-il encore des personnes aussi douées pour le double que pour le simple ? Réponse : oui. Preuve scientifique : Barbora Krejcikova. Arguments des spécialistes : onze titres (dont trois Grands Chelems, et les Jeux Olympiques 2021) et une première place mondiale d’un côté, trois trophées (tous en 2021, dont un Roland-Garros) et un troisième rang au classement WTA de l’autre. Discussion : aucune. Conclusion : pas de débat statistique ou philosophique, la Tchèque est une machine de guerre.
Denis Shapovalov
Des cheveux blonds tenus par une casquette ou un bandeau, une patte gauche stylisée par un revers à une main liftée et un certain charismatique dégagé dès qu’il apparaît sur un terrain : qu’il déçoive parfois ou qu’il allie esthétisme avec résultats, Denis Shapovalov ne laisse pas insensible. Alors si en plus, il gagne en régularité comme il semble le faire depuis quelques années, le Canadien devrait très vite revivre de belles épopées telles qu’il a vécues à Wimbledon (seulement stoppé par Novak Djokovic, dans le dernier carré). Pour son plus grand plaisir, et celui de nos yeux.
Sofia Kenin
Il est donc possible de gagner l’Open d’Australie sans avoir passé la barre des huitièmes de finale d’un tournoi du Grand Chelem auparavant. En témoigne le parcours de Sofia Kenin, joueuse moyenne de 2015 à 2018 (aucune deuxième semaine en sept participations aux Grands Chelems, aucun titre), qui s’est révélée à partir de 2019 avec cinq trophées glanés et une finale à Roland. Le temps de parfaire son mental ? « Avant le match, je pleure parfois », a déjà confié l’Américaine née à Moscou. Une façon de se mettre dans la partie.
Frances Tiafoe
Depuis toujours, il est considéré comme un futur grand des Etats-Unis. Et depuis toujours, il se débrouille pour conserver cette image malgré les immenses attentes placées en lui. Tant bien que mal, Frances Tiafoe progresse petit à petit et fait désormais partie intégrante du tennis contemporain. Des exploits, l’Américain en réalise régulièrement (sept succès sur des Top 10, entre 2017 et aujourd’hui). Des tournois, ce fils d’immigrés sierra-léonais s’évertue à y faire bonne figure à défaut d’en gagner (un seul remporté en 2018, deux finales). Le tout, en affichant très souvent un fair-play à toute épreuve… et en osant câliner les ramasseurs de balle.
Ashley Barty
Le saviez-vous ? La dernière Australienne à s’être assise sur le trône du classement WTA s’appelle Evonne Goolagong. Enfin, ça, c’était avant le couronnement d’Ashley Barty en 2019. C’est qu’en bientôt dix ans de carrière, la double vainqueure de Grands Chelems (Internationaux de France 2019, Wimbledon 2021) a imposé son style et ses aces sortant de son mètre 66 pour s’installer comme une valeur sûre du circuit. Heureusement qu’elle n’a pas choisi le cricket, son deuxième sport préféré qu’elle a longtemps exercé au haut niveau…
Andrey Rublev
La légende raconte que le déclic aurait eu lieu dans un sauna, au gré d’une discussion avec Marat Safin. Là, au milieu des gouttes en suspension, la légende aurait fait monter la température en livrant de précieux conseils à Andrey Rublev à propos de sa gestion de la pression. Quelques mois plus tard, le Russe s’emparait du trophée de la meilleure progression 2020. Finies, les périodes où il flippait « à chaque match » comme à Dubaï en janvier de la même année. Une année qui l’aura vu soulever cinq coupes. Oui, le natif de Moscou est devenu grand.
Simona Halep
Qui, en 2021, ignore encore l’identité de la gigantesque Simona Halep ? A qui doit-on encore rappeler la longueur du curriculum vitae de la trentenaire, remplie d’une (grosse) vingtaine de titres et d’une autre (petite) vingtaine de finales perdues ? Pourtant, il y a dix ans, la Roumaine n’avait pas encore deux saisons pleines dans les jambes et bien peu connaissaient ses qualités de défense. Une simple histoire de temps, tant le triomphe de la Dame semblait inéluctable au regard de ce qu’elle a accompli jusqu’ici. Comme quoi, son opération de réduction mammaire – sa poitrine la gênait, notamment au dos et pour servir - en début de carrière valait le coup.
Daniil Medvedev
Six. C’est le nombre ahurissant de finales consécutives disputées par Daniil Medvedev, en 2019. Vingt. Telle est le chiffre fou de victoires enchaînées par le Russe, en 2020. Douze. Soit les gros succès d’affilée face au Top 10, toujours en 2020. 1. Comme le sublime tournoi du Grand Chelem rapporté par le nouveau cauchemar de Djokovic, en 2021. Pas surprenant que des politiques, comme Vladimir Poutine ou Narendra Modi, lui rendent hommage. Avec le passé comme arme, le présent et le futur lui appartiennent.
Garbine Muguruza
« Je pense être dans un des meilleurs moments de ma carrière, je sens que je suis une joueuse plus complète que les années précédentes. D’un point de vue du tennis, je n’en suis pas certaine. Mais dans la tête, je suis plus complète. Je dirais que je suis dans un grand moment. » Signée Garbine Muguruza en 2021, après avoir récolté neuf titres éparpillés en huit années. Le signe de la maturité, à n’en pas douter. Le seul défaut qu’elle ne pourra jamais corriger ? La prononciation de son nom, sur lequel bute une personne sur deux.
Alexander Zverev
C’est une médaille, mais pas n’importe laquelle. Celle en or, la vraie, qui récompense le sportif en même temps que son pays. Après ses quelques Masters 1000 en poche, Alexander Zverev pouvait difficilement rêver mieux que le haut du podium des JO de Pékin. Désormais, plus rien ne sera jamais comme avant. C’était dit, c’est même dorénavant écrit (déjà quatre tournois remportés, en 2021). Attention, Monsieur le Grand Chelem : l’Allemand que tu côtoies déjà très souvent arrive, et il ne se contente plus des places d’honneur.
Sloane Stephens
Pour un come-back réussi, c’est un come-back réussi. Absente pendant presqu’un an en raison d’une blessure au pied gauche et tombé dans les abysses du classement WTA à la 934e place, Sloan Stephens signe son retour en août 2017… et s’adjuge l’US Open, quelques semaines plus tard. Le premier titre du Grand Chelem pour l’Américaine qui n’en revient pas elle-même, après avoir montré de belles choses avant… et proposer encore des merveilles après ?
Stefanos Tsitsipas
Les joues rougies par l’effort et l’humidité, Stefanos Tsitsipas paraît complètement abattu. Défait par Stanislas Wawrinka en demi-finales de Roland-Garros 2019 malgré une certaine domination, le Grec semble au bout du rouleau. « Je n'ai jamais expérimenté quelque chose comme ça, il y a longtemps que je n'avais pas pleuré après un match, murmure-t-il. J'ai été si près, si près... J'ai eu tant de balles de break. Mon esprit est tellement vide, je ne peux même plus penser… » Que l’Athénien se rassure, les amateurs de tennis ont vibré en le regardant jouer. Et c’est souvent le cas, depuis ses débuts en 2015. Pourvu que ça dure.
Dominic Thiem
Longtemps, les spécialistes se sont demandés quel personnage allait se dresser devant un Big Four (Roger Federer, Rafael Nadal, Andy Murray et Djokovic) raflant tout sur son passage. Qui pour stopper cette hégémonie en grand Chelem, ayant duré plus près de quatre ans ? Si le destin a choisi Dominic Thiem, ce n’est certainement pas un hasard. Monstrueux depuis 2015, l’Autrichien en avait tout simplement les moyens en 2020. La question, maintenant, est différente : à part une petite dépression, que nous réserve-t-il pour cette nouvelle décennie ?