Demain, vendredi 14 juillet, il n’y a pas qu’en France qu'il va y avoir des feux d’artifices. En effet, au vu des demi-finales du tableau de simple messieurs qui se joueront l'une après l'autre sur le « Centre Court » de Wimbledon, on risque d’entendre quelques déflagrations provenir d’outre-Manche.
Novak Djokovic face à Jannik Siner (2-0 Djokovic)
A 14h30, heure de Paris, le numéro 2 mondial, Novak Djokovic, qui pourrait bien redevenir numéro 1 lundi prochain, va rentrer sur le « Centre Court » de Wimbledon pour disputer une 46e demi-finale en Grand Chelem, égalant au passage le record détenu par Roger Federer. Face à lui, un des trois jeunes qui seront les Nadal, Federer et Djokovic de demain : Jannik Sinner.
Comme vous pourrez le voir dans les conférences de presse d’après quart de finale de l’un et de l’autre, Novak Djokovic est très respectueux du jeune Italien. Il trouve en effet que son service s’est grandement amélioré et que son jeu qui consiste à frapper très fort très tôt est très compliqué à manœuvrer. Quand bien même, le Serbe se considère favori non seulement pour ce match, mais pour le tournoi tout court.
De son côté, Jannik Sinner estime que le match qui l’attend face à celui qui a déjà soulevé le trophée du Grand Chelem londonien à sept reprises sera, sans aucun doute à ce jour, le plus grand défi de sa carrière. L’an dernier, au stade des quarts de finale, ils s’étaient déjà affrontés et Sinner avait mené deux sets à rien, avant de perdre le match. L'Italien souligne qu’il a beaucoup appris de ce match, qu’il a un plan de jeu et qu’il espère pouvoir le mettre en oeuvre du mieux possible. Un journaliste lui a tout de même demandé si, avec le sac Gucci qu’il porte à l’épaule en entrant sur le court, il s’estimait être le joueur le plus stylé. Ce à quoi l’Italien a répondu que non, car ce n’est pas un sac qui va le faire perdre ou gagner des matches. Soit le garçon manque d’humour, soit il est trop concentré sur l’obstacle immense qui l’attend pour sa première demi-finale à Wimbledon.
Carlos Alcaraz face à Daniil Medvedev (1-1)
La seconde demi-finale de la journée verra le numéro 1 mondial, Carlos Alcaraz, être défié par le n°3 au classement ATP : Daniil Medvedev. Le Russe a dû batailler plus longtemps que son futur adversaire en quarts de finale. Il était mené deux sets à un avant de changer la donne. Cela étant, ce qu’il est parvenu à faire dans le quatrième set est assez phénoménal, puisqu'il n'a concédé que deux petits points sur sa mise en jeu, qui plus est avec un relâchement déconcertant. La manière avec laquelle il a réussi à retourner le match face à Eubanks (encore un qui n’a pas bien compris qu’il y a quatre Grands Chelems et non pas deux, comme il l’exprime si bien dans les conversations publiées par l’UTS sur Instagram), a boosté sa confiance, mais ça ne suffira pas face à Alcaraz. Le Russe est particulièrement impressionné par la vitesse avec laquelle Alacaraz a arrêté de faire des fautes directes. Il explique qu’en arrivant sur le circuit, tout le monde avait remarqué que l’Espagnol était très puissant mais qu’il faisait des fautes, et qu’aujourd’hui, il n’en fait plus. Il a aussi expliqué qu’Alcaraz, à ses yeux, était plus dangereux que le Big 3 car il ne lui fallait qu’un coup de raquette pour gagner les points. Daniil se positionne clairement dans la peau du challenger, peut-être pour s’enlever de la pression, mais se souvient très bien aussi que la dernière fois que les deux hommes s'étaient affrontés sur gazon, c’était à Wimbledon en 2021 et qu’il ne lui avait fallu que quatre-vingt-quatorze minutes pour coller trois sets au, jadis, petit nouveau.
Le petit nouveau a désormais grandi. Il a été impérial face à Holger Rune, éteignant le Danois au fur et à mesure du match et terminant le job en trois sets. Il a tout de même affiché une grande nervosité au premier set, nervosité qu’il a d’ailleurs évacuée à l’issue de celui-ci par trois ou quatre « vamos » ayant retenti jusque dans sa Murcie natale. Alors même qu’il s’était rassis, il en a lâché un dernier. Durant sa conférence de presse, Alcaraz a admis qu’il était très nerveux dans cette première manche. Il n’a donc pas tout à fait résolu ses petits soucis mentaux. Lorsque la question concernant la plus grande force de son adversaire de demain lui a été posée, le numéro 1 mondial a répondu que, « comme le dit souvent Rublev, Daniil est une pieuvre et est capable de tout ramener, en plus d’être un joueur très complet ». Alcaraz a aussi mentionné leur précédente rencontre à Wimbledon et le fait qu’il allait devoir apprendre de ce match. Durant cette conférence de presse, un journaliste « so british » a essayé de lancer la polémique sur le fait que le père d’Alcaraz avait filmé l’entraînement de Novak Djokovic. Ce à quoi le fils a répondu que c’était fort possible, car son père est un immense fan de tennis, qu’il venait sur site dès l’ouverture des portes, qu’il restait jusqu’au bout en regardant le plus de matches et qu'il y avait donc de fortes chances qu’il ait filmé Novak de près, comme pourrait le faire tout fan de tennis. En revanche, il a bien précisé qu’il existait suffisamment de vidéos de Novak jouant au tennis et qu’il n’allait pas avoir besoin de celle de son papa !
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une excellente après-midi de tennis, ainsi que de bonnes vacances. Et rendez-vous le 14 août, cette fois pour la rentrée nord-américaine !
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