Je suis né le 15 mai 1987 à Glasgow en Ecosse. J’ai la réputation d’être aussi doué que râleur sur un court de tennis. Contemporain de Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal, j’ai réussi, contrairement à tous les autres, à gratter quelques miettes du gâteau, en remportant trois titres du Grand Chelem durant cette période entièrement dominée par les « Trois Gros ». J’ai permis à mon pays de remporter la Coupe Davis en 2015. En 2020, le circuit, dans sa globalité, m’avait enterré et pourtant, je suis toujours là. Je suis le premier joueur britannique à avoir remporté Wimbledon depuis Fred Perry. Je suis, je suis, je suis… Andy Murray évidemment.
Bien sûr que vous l’aviez. Mais parlons-en d’Andy Murray. En effet, à 36 ans, le petit frère de Jamie vient de remporter son deuxième Challenger en quinze jours. En finale du « 125 » de Nottingham, Murray s’est défait d’un joueur issu des qualifications, un certain… Arthur Cazaux !
Une parenthèse « Team BNP Paribas Jeune Talents », pour féliciter Arthur Cazaux de cette très belle semaine.
On ne va quand même pas se priver de faire une parenthèse « Team BNP Paribas Jeune Talents », pour féliciter Arthur de cette très belle semaine. Il échoue à une marche du titre, mais confirme sa bonne forme et profite de ce résultat pour faire un joli bond de 34 places au classement. Le voilà, ce lundi 19 juin, au 147e rang mondial. Son meilleur classement à ce jour.
Mais revenons à notre mouton pur écossais qui, quant à lui, voit cette semaine en face de son nom le numéro 38 au classement ATP. Il y a un peu moins de deux ans, à Metz, alors qu’il venait de s'incliner en quart de finale face à Hubert Hurkacz, il déclarait : « Faire partie du Top 100 ne m’intéresse pas. Ce qui me motive est de retrouver le Top 10. » Suite à cette déclaration pleine d’ambition, certains avaient souri, se disant qu’il rêvait un peu, l’ami Andy.
Alors certes, peut-être que cette barre est encore un peu haute, mais le fait de se fixer des objectifs élevés permet aussi d’atteindre des sommets inattendus. Enfin, le terme inattendu est peut-être un tant soit peu exagéré (en même temps, si on n'a même plus le droit d’exagérer… ! On est français, oui ou non ?!?!). Il avait tout de même prévu son coup, Andy, en sautant volontairement Roland-Garros, de manière à peaufiner sa préparation sur gazon.
Andy Murray : « Je veux aller le plus loin possible, de manière à pouvoir être tête de série à Wimbledon. ».
Calcul payant. La preuve : aujourd’hui, celui qui est toujours coaché par Ivan Lendl fait désormais partie du Top 40 et ne compte pas s’arrêter là. En cours de semaine dernière à Nottingham, Murray a déclaré : « Je veux aller le plus loin possible, de manière à pouvoir être tête de série à Wimbledon. »
Pour atteindre cet objectif, Murray va devoir gratter encore quelques places au classement, six (au minimum) pour être précis. Cette semaine, il retrouve le circuit principal à l’occasion du légendaire tournoi du Queen’s. Un tournoi qu’il a, au passage, remporté à cinq reprises. Le tirage au sort ne l’a pas gâté, car il affronte l’infatigable Alex de Minaur au premier tour. Mais il y a fort à croire que celui qui est surnommé « le diable de Tasmanie » aurait, lui aussi, préféré un tirage un peu moins chargé en histoire et en émotion. L’Australien va devoir se battre, non seulement face au taulier des lieux, mais aussi face au public qui sera acquis à la cause de son adversaire.
Je souhaite sincèrement que le plan d’Andy Murray fonctionne et qu’il puisse disputer un beau Wimbledon. Car à 36 ans, qui sait combien il lui en reste ...
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