Ils ne sont pas beaucoup à pouvoir se vanter d’exister depuis 30 ans. Et pourtant, l’Open 13 peut bomber le torse, car en cette année 2023, le tournoi célèbre ses 30 ans. Et pour ceux qui ont un peu de mal avec ça, mettons au clair ce détail tout de suite : 30e anniversaire, mais 31e édition.
Federer, Nadal, Djokovic et les autres
Un tournoi avec autant d’histoire se doit, pour être crédible, d’avoir un palmarès et une liste de participants dignes de ce nom. A Marseille, la liste des stars qui ont disputé le tournoi n’en finit plus. Evidemment, le Big 3 est passé par là, mais Roger Federer est le seul des trois à avoir soulevé le trophée. En 2008, c’est Andy Murray qui s’empare du titre. Marc Rosset, Thomas Enqvist et Jo-Wilfried Tsonga sont les recordmen avec trois titres chacun. Gilles Simon et Stefanos Tsitsipas ont de leur côté réussi un doublé. Puis, parmi les vainqueurs uniques, on peut citer Boris Becker, Guy Forget, Fabrice Santoro, Juan Martin Del Potro, Nick Kyrgios, Yevgeny Kafelnikov…
Ces joueurs, ces noms, ce palmarès, c’est la clef du succès de ce tournoi. Et ça, Jean-François Caujolle, directeur historique, l’a parfaitement compris et très vite. D’ailleurs, il ne s’en cache pas. Pas de tabou à Marseille. Le tournoi propose des garanties aux joueurs, comme tous les autres tournois de la même catégorie. A la différence près que l’Open 13 signe des contrats avec des joueurs sur plusieurs années. D’ailleurs, ces contrats sont souvent signés alors que le joueur est encore jeune, avant son éclosion. C’est là que l’oeil du connaisseur qu’est Caujolle est bien utile. Tsitsipas, Auger-Aliassime, Sinner, pour ne citer qu’eux, sont des joueurs qui ont signé pour plusieurs années de participation à Marseille alors qu’ils n'étaient encore qu'aux prémices de leur carrière.
L’Open 13 c’est le S.
Un autre aspect qui fait que ce tournoi perdure est son mode de fonctionnement. L’Open 13 est dirigé en famille. De Jean-François, en passant par Patrick (le frère), Kildine (l’ex-femme), jusqu’à Brune et Malicia (les filles), tout le monde a son rôle à jouer. Les joueurs aiment cette ambiance familiale qui règne sur le tournoi. Un « bordel » organisé à la marseillaise qui convient à tout le monde : les Marseillais qui y sont habitués toute l’année/la vie, et les autres qui apprécient cet art de vivre, mais qui eux n’y passent qu’une petite semaine. Pas certain d'ailleurs qu’ils tiendraient tous les jours comme ça !
Pas de concurrence pour l’Open 13 à Marseille
L’Open 13 a de la chance, il faut le dire. Car à Marseille, en dehors de l’OM, en termes de sport, il n’y a pas grand-chose. Pas d’équipe élite en rugby, basket, hand, volley... Seul le tennis tire son épingle du jeu. Le tournoi peut donc s’appuyer sur des aides des collectivités et de la ville. Le département, qui a donné son nom au tournoi, finance un petit quart du budget chaque année. Ce dernier sert à payer les joueurs. Et une fois que le tournoi a la garantie de la présence des uns et des autres, il peut alors sereinement vendre ses espaces aux partenaires, en les valorisant justement grâce aux forces en présence. Vous êtes partenaire et vous savez que Rafael Nadal passera dans votre espace serrer quelques louches et faire 4 selfies avec vos clients... vous payez volontiers !
Dernier petit détail, qui aide aussi à bien remplir les caisses : les soirées de l’Open !
Toute l’année, les Marseillais n'attendent qu’une chose : les mercredi, jeudi et vendredi soir de l’Open 13 Provence. Ce sont sans doute les soirées les plus animées de l’années dans la ville phocéenne. Le bracelet d’entrée au « VIP » du jeudi est le morceau de plastique le couru de la ville. Il est même parfois vendu au marché noir. Les soirées, c’est THE place to be !
Comme y disent : pendant le tournoi, tout Marseille est à l’Open ! Et pour une fois, on n’est pas dans l’exagération pagnolesque.
