Novak Djokovic est le Big 1

23 janv. 2023 à 12:58:40 | par Eli Weinstein

Alors que les surprises s’enchaînent à l’Open d’Australie, que les têtes tombent, un joueur avance dans le tableau, sans trop de soucis : Novak Djokovic. Seul rescapé du « Big 4 », puis du « Big 3 », voire du « Big 2 ».

Au moment où j’écris ces lignes, Novak Djokovic vient littéralement d’éteindre, que dis-je d’étouffer, que dis-je d’enterrer, l’Australien Alex De Minaur. On connaît tous la valeur de ce joueur qui est capable de courir trois marathons de suite, qui plus est devant son public. Et là, face à celui qui est en train de devenir incontestablement le meilleur joueur de tous les temps, on aurait dit un junior, tant le Serbe faisait ce qu’il voulait avec lui. Pas simple de neutraliser cet hyperactif qui est d’ailleurs surnommé « le Diable de Tasmanie ». Et pourtant, Novak Djokovic est parvenu à le faire et de manière « effortless », comme ils disent à Melbourne.

Dire que Novak Djokovic se dirige vers son dixième titre à l’Open d’Australie serait peut-être aller un peu vite en besogne, mais il dégage tellement de sérénité en jouant, qu'on est en droit d’y penser. D'autant plus quand on voit qui est encore en lice,

Quelle est la plus grande force de Novak Djokovic ?

La très grande force de Novak est sa constance. Il est toujours bon et partout. Contrairement à Rafael Nadal, Novak Djokovic n’a pas les deux tiers de ses Grands Chelems remportés dans un seul tournoi. A Melbourne, c’est donc neuf titres, sept à Londres, trois à New-York et deux à Paris. C’est sûr qu’il est moins efficace à Roland et à l’US. Somme toute très logique pour le Grand Chelem sur terre battue qui est dominé par qui vous savez. Quant à Flushing Meadows, depuis l’ère Open, aucun joueur n’y a remporté plus de cinq titres. La combinaison du ciment américain, très éprouvant sur les organismes, et de l’emplacement calendaire de ce tournoi qui se situe plutôt en fin d’année alors que tout le monde commence à sérieusement ressentir la fatigue, fait de l'US Open un terrain difficile pour réaliser des séries.

Pour le Serbe, actuel numéro 5 mondial, il va d’abord falloir trouver un moyen de poser le sol sur le territoire américain avant de pouvoir espérer augmenter son capital « victoires » à New-York. Mais j’ai bon espoir. Comme dirait l’autre : « A un m’en donné », les Américains vont se rendre compte de leur niveau de - attention, mot inventé à venir ! - ridiculituderie, et allègeront leur réglementation.

Il est bon partout, Novak. Suffit de regarder ses 38 titres en Masters 1000 et ses DEUX golden Masters, c’est-à-dire avoir remporté deux fois, durant sa carrière, les neuf différents Masters 1000 (il est le seul à avoir réussi à faire cela). A titre comparatif, Rafael Nadal en a remporté 36 mais dont 26 étaient sur terre battue, et Federer n’est « qu’à » 28.

Autre constante intéressante, des trois membres du « Big 3 », il est aujourd’hui le seul qui est encore debout. Certes, Rafael Nadal retrouvera, on l’espère plutôt tôt que tard, le chemin des terrains, et pourra sans doute défendre correctement ses chances à Paris pour tenter d'y fêter sa « quinziniera » roland-garrossienne. Mais pour le moment, seul Novak dispute des matches sur le circuit. Et puis, et autant vous dire que ça me fait mal juste de le penser, si Rafa réussit à s’imposer à Roland-Garros, le voir ensuite à nouveau au sommet de sa forme me semble être une utopie. En fait, et là je pense tout haut ce que tout le monde pense tout bas, on en est à se demander combien de temps il va encore tenir.

Novak Djokovic peut gagner 30 Grands Chelems

La question ne se pose pas du tout concernant Djokovic. Certes, il peut être challengé, comme est parvenu à le faire Holger Rune à Bercy, mais dans l’ensemble, il est encore loin devant les autres. Son classement ne le reflète pas, mais ça, c’est la faute aux règles australiennes, tellement ridicules qu’elles n’existent plus, aux non-points distribué par Wimbledon, et donc à son interdiction de territoire aux Etats-Unis. Mais dès que tout cela sera corrigé, il redeviendra très vite numéro 1 mondial. Pour Novak, la vraie question est plutôt : où s’arrêtera-t-il ? 

En toute objectivité, je ne vois pas pourquoi Novak Djokovic ne parviendrait pas à jouer encore deux ou trois saisons complètes à ce niveau. Si c’est le cas, il pourrait espérer remporter encore cinq ou six Grands Chelems, ce qui le rapprocherait dangereusement de la trentaine. Gagner trente tournois du Grand Chelem, ça serait complètement fou ! Plus du double du fameux record de Pete Sampras de quatorze titres, que personne n’imaginait un jour voir tomber.

Et s’il parvenait à le faire, ça serait tout seul, sans l’émulation des deux autres monstres.

La constance de Novak est clairement sa force. Il est constant dans son niveau. Tous ses coups sont forts. Il est bon sur toutes les surfaces. Novak Djokovic faisait partie du « Big 4 » aux côtés d’Andy Murray, Rafael Nadal et Roger Federer. C’est ensuite devenu le « Big 3 » suite à la blessure du Britannique. La retraite de Federer n’en a laissé que deux qui formaient le « Big 2 ». Mais aujourd’hui, je pense qu’il est juste de dire que Novak Djokovic est le « Big 1 » !

Avantages

Découvrez les avantages WE ARE TENNIS

En savoir plus