Le Big Four n'a jamais existé

15 mai 2016 à 10:29:09

Pour parler d'un "Big Four" il faudrait qu'il y ait quatre joueurs du même niveau. Est-ce vraiment le cas ?

La finale du BNL Internazionali d'Italia à Rome se jouera tout à l'heure entre Novak Djokovic, numéro 1 mondial incontesté, et Andy Murray, qui est cette semaine 3e mais qui va repasser 2e mondial dès demain.

Ah Djokovic-Murray  ! On se lèche les babines à l'avance pour ce combat qui nous attend au Foro Italico. Enfin, est-ce vraiment aussi excitant que ça en a l'air ? Car si le premier et le deuxième mondial s'affrontent, on sait très bien qui va gagner  : c'est Novak Djokovic bien sûr.

Vous en doutez  ? Vous n'avez qu'à regarder les chiffres. Les chiffres, c'est bien connu, ne mentent jamais. Les deux hommes se sont affrontés trente deux fois et le Serbe mène 23-9  ! C'est 72 % de victoire en sa faveur  ! Pire, sur les treize derniers matches, Murray n'en a remporté qu'un seul. C'était l'année dernière en finale à Montréal. On ne peut donc pas vraiment parler de rivalité.

Cette domination écrasante du Serbe m'a donné envie de faire un comparatif avec les rivalités d'Andy Murray et les autres membres du «  Big Four  ». 

Voici le bilan :

Murray 9 – Djokovic 23

Murray 7 – Nadal 17

Murray 11 – Federer 14

Et oui, Andy Murray ne mène dans aucun tête-à-tête. Pour vous donner une idée de la rivalité qui oppose les autres ténors, Djokovic et Federer sont à 23-22 en faveur de Nole, par exemple.

Fort de ces chiffres j'ai envie de lancer une petite polémique comme ça, le dimanche matin histoire de semer la zizanie : pour moi Andy Murray n'est pas un membre du «  Big Four  ». Et donc j'affirme que le «  Big Four  » n'a jamais existé. Le rattachement de Murray au «  Big Three  » (car ça c'est une réalité  ) est le simple fait de la propagande médiatique britannique. Pour eux, il n'y a d'ailleurs pas non plus de «  Big Four  » mais uniquement un «  Big One  » avec leur Andy national.

Hop, hop, hop, je stoppe net les faiseurs de raccourcis. J'aime beaucoup Andy Murray. Je suis admiratif de sa combativité, de sa capacité à ne jamais lâcher, de son talent, de son intelligence du jeu, de son sens de l'humour, de sa gentillesse hors court, de sa disponibilité, mais, et oui il y a toujours un mais après autant de compliments, j'ose affirmer, même si c'est aujourd'hui son anniversaire,  qu'il n'est pas au niveau des trois autres.

Vous me direz, Federer est tout aussi mal dans son "head to head" face à Nadal (23-11) que Murray l'est face à Djoko. Pas faux. Mais face à Djokovic, justement, Federer est à égalité alors que Murray est lui en ballotage défavorable avec tout le monde. 

Désolé de fracasser un tel produit marketing qu'était le «  Big Four  » mais les faits sont les faits.

Quant à la finale d'aujourd'hui, évidemment que je ne connais pas le résultat à l'avance, sans quoi je ne serais pas en train d'écrire ce papier mais plutôt de boire un cocktail sur le transat de ma plage de mon ile privée (je déconne...). Mais quelque chose me dit que ça se jouera en trois sets et qu'au final, on entendra «  Hajde  » et probablement pas «  Com'on  ».

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