Après la quinzaine totalement folle de l’Open d’Australie, le retour à la réalité du tennis - c’est-à-dire les tournois à taille humaine, en l’occurrence Montpellier, Cordoba et Pune - n’est pas toujours simple. Que ce soit pour les joueurs (Gaël Monfils, si tu me lis...) ou pour les téléspectateurs qui en prennent moins plein les mirettes, forcément. Le contraste entre une Rod Laver Arena comble et le court central du Tata Open le premier lundi du tournoi est assez rude.
Oui, il y a une actu tennis cette semaine, même une triple actualité avec les tournois susnommés et, pourtant, les idées de sujet ne sont pas pléthore. Du coup, je me permets de sortir du calendrier pour lancer un sujet qui a été mis sur le devant de la scène hier : l’annonce de la Laver Cup 2022 qui aura lieu à Londres.
Elle a survécu à une édition sans Roger Federer
Ok, la Laver Cup sera à Londres en septembre 2022. Et après ? En quoi est-ce plus intéressant qu’un quart de finale entre Sebastian Baez et Alejandro Tabilo ? Franchement, en tout. Mis à part mamans et papas Baez et Tabilo, les WAGS, un ou deux potes et les coachs qui touchent une comm' sur le prize money, tout le monde se contrefout de ce match. En revanche, apprendre que Rafael Nadal et Roger Federer vont disputer la Laver Cup est une vraie info.
Même une triple info. La première est que la Laver Cup va vivre une 5e édition à Londres au mois de septembre. Je faisais partie de ceux qui, au début, ne croyaient pas en la longévité de cet événement. Je pensais que, comme l’IPTL et d’autres tentatives d’exhibitions pas le passé, la Laver Cup allait perdre de sa superbe après deux éditions et qu’elle péricliterait après la troisième. Non seulement elle n’a pas rendu l’âme, mais en plus, elle a survécu à une édition sans Roger Federer, qui regardait des tribunes en cachant bien ses béquilles pour ne pas faire le buzz. Comme je l’ai déjà dit, je suis devenu fan de cette épreuve, mais je reste farouchement contre le fait qu’elle apparaisse au calendrier officiel de l’ATP. Pour le reste, je ne loupe pas une seconde.
Rien dans la communication de Roger Federer n’est fait au petit bonheur la chance.
La deuxième info est que Rafael Nadal va redisputer cette épreuve à laquelle il avait participé en 2017 (la 1ère) et en 2019. D’ailleurs, Rafa est très clairement un porte-bonheur pour l’équipe Europe, car celle-ci n’a jamais perdu une édition lorsque Nadal a participé. Ok, elle n’a jamais perdu tout court. Rires. Néanmoins, on est heureux de savoir que Rafael Nadal a l’ambition d’être « healthy » post US Open. Bien entendu, Majorquin ne rime pas avec devin, enfin si, mais il n’en est pas un. Cependant, il espère clairement être en bonne santé à cette période de l’année. Rappelons qu'au moment de l’US Open et de la Laver Cup 2021, Rafa n’était pas exactement « healthy ».
Mais la grosse grosse info, c’est de voir Roger Federer sur l’affiche de son événement. Clairement, le Suisse annonce à la planète qu’il sera opérationnel d’ici septembre. J’ose espérer que ce sera le cas, car sinon, cela voudrait dire que l'année 2022 aura été blanche pour lui et ce serait annonciateur, sans doute, d’une fin de carrière. Les mots sur l’affiche n’ont pas été choisis au hasard : « rivals become teammates » (rivaux deviennent coéquipiers). La photo sélectionnée n’est pas non plus une coïncidence. De toute façon, rien dans la communication de Roger Federer n’est fait au petit bonheur la chance.
Bref, avec un peu de chance - car n’en déplaise à Rodge, il en faudra un peu je pense -, on va pouvoir revoir Roger Federer et Rafael Nadal jouer le double ensemble. Et sans doute pourra-t-on même également assister à ce type de scène dont Rafa a le secret.
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