Gaël Monfils avec la manière

Loin des histoires politico-sportives (enfin géographiquement pas si loin, 653, 39 km à vol d'oiseau pour être précis), Gaël Monfils s’éclate. A Adélaïde, pour le premier de deux épisodes joués en deux semaines, le désormais 19e mondial a passé une semaine de rêve.

Avant Adélaïde, on avait quitté Gaël là-dessus : 

C’est une manière brutale et pas tout à fait digeste pour un compétiteur d’achever sa saison. En plus, à Paris, il avait l’opportunité d’affronter le numéro 1 mondial dans son jardin. Mais le destin en a voulu autrement.

Monfils a réellement semblé prendre du plaisir sur le court

Exit la grisaille parisienne de novembre et welcome la chaleur d’Adélaïde de janvier. Un climat qui semble convenir à merveille à « La Monf ». Au vu de la semaine qu’il vient de boucler, on est en droit de se le dire. Gaël a disputé, pour ce tournoi de reprise, la 33e finale de sa carrière et y a remporté son 11e titre. C’est vrai que le ratio n’est pas favorable, mais avec ce 11e trophée, Monfils rejoint Guy Forget et devient le 5e Français le plus titré depuis l'ère Open en 1968.

Mais là n’est peut-être pas le plus important. C’est la manière avec laquelle Gaël s’est imposé qui est intéressante. Tout au long de la semaine, qu’il joue contre Cerundolo, Paul, Kokkinakis ou Khachanov, Monfils a réellement semblé prendre du plaisir sur le court, comme en témoignent les points ci-dessous : 

Comme il dit désormais : Let’s gooooooooo !

Comme vous avez pu vous en apercevoir sur les différentes vidéos, Gaël prend donc très clairement beaucoup de plaisir sur le court, mais comme le disait Bourvil « Mais c’est pas tout, mais c’est pas tout ». Le niveau de jeu du Français est très bon. Sa couverture défensive de terrain légendaire est plus présente que jamais et le jeu vers l’avant l’est aussi. Il ne passe pas le match 2 mètres derrière sa ligne de fond à tout ramener. Sous la supervision de Günter Bresnik depuis presque un an, Monfils a accepté de changer sa philosophie de jeu. Les débuts n'avaient pourtant pas été simples, car l’Autrichien lui réclamait un jeu très offensif, avec forcément des fautes directes qui allaient être inévitables. Mais le travail et la persévérance ont payé.

Aujourd’hui, Gaël Monfils est plus stable que jamais, plus pro que jamais et a sans doute plus de chances que jamais de remporter quelque chose de gros, voire de très gros. Je souhaite qu’il soulève bon nombre de trophées avant, mais je vous rappelle qu’un de mes souhaits pour 2022 est que Gaël Monfils remporte le Masters de fin d’année. 

Comme il dit désormais : Let’s gooooooooo !