Alexander, dit « Sascha », Zverev a dominé Daniil Medvedev en finale des « ATP Finals » à Turin et a, dans la foulée, soulevé un 2e trophée au Masters, après celui de 2018.
L’Allemand a connu une semaine étrange avec, pour commencer, un match écourté face à Matteo Berrettini. Écourté seulement par le score, 7-6 1-0 en faveur de Zverev, car pour la durée, le match en était déjà à 1h41 lorsque l’Italien a jeté l’éponge. Ensuite, le petit frère de Mischa a été dominé par Daniil Medvedev pour la 5e fois d'affilée. En effet, à ce moment-là de la semaine, la dernière victoire de Sascha face au n°2 mondial remontait à un match de poule au Masters de 2019, à Londres. Puis, le match suivant face à Hubert Hurkacz a été une simple formalité, expédiée en 1h02.
Il a marché sur l’eau du début à la fin.
En demi-finale, Zverev affrontait Novak Djokovic pour la 5e fois en 2021. L’Allemand, de parents russes et vivant à Monaco, n’avait réussi à battre le numéro 1 mondial qu’une seule fois, en demi-finale des Jeux Olympiques à Tokyo. A croire que lorsque Zverev bat Djokovic en demi-finale, il a tendance à remporter le tournoi dans la foulée. En même temps, c’est un peu compréhensible. Le « booster » de confiance qu’on doit prendre après avoir battu le meilleur joueur du monde et l'un des meilleurs de tous les temps est sûrement phénoménal. A côté, la 3e dose, c’est de la gnognote !
Cette confiance explique sans doute la facilité avec laquelle Zverev a ensuite dominé Medvedev en finale. Il a marché sur l’eau du début à la fin, en dictant le jeu et en se comportant en patron absolu. Rien à dire, à part bravo !
Juste une chose que je ne comprends pas très bien : comment un gars aussi doué, aussi efficace, n’a-t-il toujours pas remporté le moindre Grand Chelem ? Je vous rappelle qu’avec ses 6 trophées en 2021 (Acapulco, Madrid, JO, Cincinnati, Vienne et le Masters), Alexander Zverev devient le joueur le plus titré de l’année. Pourtant, l’axe Grand Chelem/Masters n’est pas une fin en soi. Sur 25 vainqueurs du Masters, il y en a presque un quart (24%) qui n’a jamais remporté de Grand Chelem : Alex Corretja, David Nalbandian, Nikolay Davydenko, Grigor Dimitrov, Stefanos Tsitsipas et donc Alexander Zverev. Ce pourcentage n’est cependant pas gravé dans le marbre. S’il est certain qu’Alex Corretja, David Nalbandian et Nikolay Davydenko ne remporteront jamais de Grand Chelem, l’issue est beaucoup moins claire pour Stefanos Tsitsipas et Alexander Zverev. Quant à Grigor Dimitrov, il peut encore le faire, mais ça reste moins probable que les deux précédemment cités.
Favoris sur les lignes de départ des quatre majeurs de l’année.
Au même titre que Stefanos Tsitsipas, il serait inconcevable de ne pas voir Alexander Zverev soulever, dans les mois qui viennent, un trophée du Grand Chelem. Avec Roger Federer sorti du paysage et Rafael Nadal un brin moins menaçant, il y a plus de place. D’ailleurs, ça commence à se voir. On retrouve en 2020 et 2021 deux noms de vainqueurs - Thiem et Medvedev - qui ne sont donc ni Rafael Nadal, Roger Federer, Novak Djokovic ou Andy Murray. Cela n’était pas arrivé depuis 2014 avec Stan Wawrinka (Open d'Australie) et Marin Cilic (US Open), ou encore avant, en 2004 - 2005 avec Gaston Gaudio (Roland-Garros) et Marat Safin (Open d'Australie).
Alexander Zverev n’a aucun souci à se faire. Il a désormais tout en magasin pour faire partie des favoris sur les lignes de départ des quatre majeurs de l’année. Et puis si toutefois il éprouvait un petit Grand Slam Blues dans les jours qui viennent, il pourrait toujours se consoler en regardant son compte en banque qui, d’un coup, a gonflé d'un peu plus de 2 millions de dollars !
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