Fin des Jeux ! Next : Paris 2024

La liste des médaillés d’or olympiques en simple messieurs depuis que la discipline est revenue aux Jeux en 1988 a désormais un nouveau nom. Aux Miroslav Mecir, Marc Rosset, Andre Agassi, Yevgueny Kafelnikov, Nicolas Massu, Rafael Nadal et Andy Murray (à deux reprises) vient de s'ajouter celui d’Alexander Zverev. L’Allemand a pratiqué un tennis de rêve en finale et n’a laissé aucune chance à Karen Khachanov. Logique respectée, puisque « Sascha » était devenu le favori de l’épreuve lorsqu'il avait littéralement éteint Novak Djokovic en demi-finale. 

Bravo donc à Zverev qui a ajouté une magnifique ligne à son palmarès. Bravo aussi à Novak Djokovic qui a joué le jeu, c’est le cas de le dire. Le numéro 1 mondial a été tout sauf égoïste en disputant le simple messieurs, mais aussi le double mixte aux côtés de la 92e joueuse mondiale, Nina Stojanovic. Dans les deux disciplines, le Serbe s’est incliné en demi-finales. Pire, en simple, il a ensuite été battu pour la médaille de bronze par le joueur avec lequel il partageait le court lors de sa disqualification à l’US Open : Pablo Carreno Busta. Cette fois, l’Espagnol s’est imposé à la loyale. En mixte, la paire serbe a déclaré forfait avant le match pour la médaille de bronze. 

Qui va appeler ma femme si je meurs sur le court ?

On prédisait à Djokovic le Golden Slam. Le côté Golden s’en est allé, mais le Slam (le Grand) est lui toujours bel et bien réalisable. C’est un immense exploit qu’il peut encore accomplir, mais je tenais à souligner à quel point il avait mis son parcours personnel en second plan. Evidemment que s’il avait remporté l’or olympique, cela aurait ajouté à sa gloire personnelle. En revanche, rien ne l’obligeait à participer au mixte.

Ce tournoi olympique a tenu toutes ses promesses. C’est fou qu’autant de joueurs aient pu faire l’impasse sur cet événemen t Mais inutile de revenir là-dessus. Les absents ont toujours tort, et une fois de plus, l’adage se vérifie. Je confirme que personne ne se souviendra des trois tournois consécutifs remportés par Casper Ruud. En revanche, on n’oubliera pas qu’il n’était pas à Tokyo pour, pourquoi pas, offrir une médaille olympique à la Norvège qui n’en a obtenu que trois jusqu’à maintenant, ce qui n'est pas bien lourd. 

Durant ce tournoi, j’ai particulièrement adoré les punchlines de Daniil Medvedev et notamment son « Qui va appeler ma femme si je meurs sur le court ? ». Dans le même genre, il y avait eu aussi « Je peux finir le match, mais je peux aussi mourir tellement il fait chaud. Qui sera responsable de ma mort ? ». C’est très drôle. Par contre, ce que je trouve beaucoup moins drôle est la programmation plus que discutable mise en place pour ce tournoi. On sait depuis 2013 que les Jeux auront lieu à Tokyo en juillet 2020 (2021 en vrai). On sait depuis toujours qu’en juillet à Tokyo, il fait une chaleur torride, avec une humidité quasi absolue. Avec ces cartes en main, comment était-il possible de faire concourir des athlètes dans ces conditions ? Paula Badosa, si tu me lis…

Jouer pour son pays, qui plus est aux Jeux Olympiques, fait partie de son ADN.

C’est seulement à mi-tournoi que la décision a été prise de démarrer les matches plus tard, une fois que la température chute, ce qui est le cas dès 16 heures. 

Medvedev et Djokovic ont également droit à une mention spéciale pour leurs deux magnifiques jets de raquette en tribune Z. Celui de Novak était en plein match - respect absolu ! -, alors que celui de Daniil a eu lieu une fois le match achevé (mais la qualité du lancer vaut le détour !). C’est l’avantage du huis clos…

J’ai été triste pour Nicolas Mahut qui avait tellement envie de ramener une médaille et pour qui ces Jeux Olympiques resteront une terrible désillusion. Si le mixte n’était pas l’objectif principal, il aurait signé des douze mains pour s’y imposer, mais la vraie déception est venue de la défaite au 1er tour du double messieurs. Pourtant, avec toute mauvaise nouvelle, il y en a une bonne : les prochains JO ne sont que dans 3 ans et en plus, à Paris. Je sais à quel point ce type de compétition est important pour Nico. Jouer pour son pays, qui plus est aux Jeux Olympiques, fait partie de son ADN. Il ne peut pas mettre un terme à sa carrière sans s’être offert une réelle chance de densifier sa collection de trophées.

Félicitations à tous les athlètes qui étaient aux Jeux. On leur donne rendez-vous à Paris en 2024.

Pour ma part, quelques jours de vacances et rendez-vous dès mi-août !