« Plus que des cousins, ils (Rinderknech et Vacherot) sont comme des frères »

11 oct. 2025 à 21:01:00 | par Mathieu Canac

Cousins germains, leurs mères étant sœurs, Arthur Rinderknech et Valentin Vacherot vont s'affronter en finale à Shanghai. Un stade de la compétition auquel personne ne les attendait, qui plus est en Masters 1000.

« J’peux pas, j’ai tennis ». Une excuse dont bon nombre de joueurs ont (ab)usé pour esquiver un repas de famille autour du bon vieux poulet dominical de Tata Janine. Mais, se retrouver le dimanche, les cousins germains Arthur Rinderknech et Valentin Vacherot, eux, n’ont toujours rêvé que de ça. Parce que ce jour est synonyme de finale.

À Shanghai, ils ont fait de cette ambition onirique une réalité. En écrivant un scénario que même l’auteur à la créativité farfelue la plus puissante du cosmos n’aurait jamais osé imaginer.

Vacherot n'avait gagné qu'un match dans un tournoi du circuit principal

Avant de débarquer en Chine, Vacherot ― 26 ans, 204e mondial ― avait disputé six tournois sur le circuit principal. Dont trois en tant que wild card, Monte-Carlo 2023, 2024 et 2025. Bilan : un match gagné.

Auparavant, la meilleure perf’ du Monégasque avait été réussie contre le 37e, Borges, en Coupe Davis en février. Au cours de son épopée shanghaïenne, il a vaincu les 31e, 23e, 17e et 11e : Griekspoor, Macháč, Bublik et Rune. Puis, plus fort encore, il a fait tomber le monument Djokovic, actuel 5e, pour devenir le moins bien classé de l’histoire à franchir le cap d’une demi-finale en Masters 1000.

Arthur Rinderknech (à gauche) et Valentin Vacherot (via Arthur Rinderknech sur X)

Rinderknech confirme sa montée en puissance

Rinderknech ― 30 balais, 54e ― a quant à lui entamé la quinzaine avec un CV plus fourni, qu’il n’a cessé d’étoffer ces derniers mois. Depuis juin, le Français est venu à bout de huit des onze membres Top 20 défiés, dont ses premiers du Top 10.

Sur le dur extérieur de la Perle de l’Orient, il a notamment terrassé Lehečka, 19e ; Auger-Aliassime, 13e ; Zverev, 3e ; avant de s’offrir Medvedev, actuel 18e, pour rejoindre le cousin « Val » en finale. De quoi filer quelques larmes à ce dernier, descendu ensuite sur le court pour l'enlacer. Une scène témoin de leur relation forte.

Leur lien est unique

Steve Denton, ancien coach universitaire d'Arthur Rinderknech et Valentin Vacherot

« Leur lien est unique, a expliqué Steve Denton, leur ancien coach à l'université A&M du Texas, dans L'Équipe. lls se parlent tout le temps, passent leurs vacances ensemble… Ils sont plus que des cousins, ils sont comme des frères. »

Dimanche, nul doute que toute la famille sera réunie devant la TV. En souhaitant, peu importe le vainqueur, un spectacle grandiose pour pouvoir dire, tels des jeunes : « Mais c’est quoi ce poulet ?! »