Après avoir semé le doute, Novak Djokovic a planté un tout autre décor. En renonçant au Masters 1000 de Rome après avoir perdu d’entrée à Monte-Carlo et Madrid, le Serbe avait fait germer des interrogations. En quête d’un 25e titre en Grand Chelem - exploit inédit dans l’histoire -, aurait-il fait une croix, à court terme, sur Roland-Garros pour tout miser sur Wimbledon ?
Question à laquelle l’auteur de ces lignes tendait à répondre par la négative - cf article du 30/04 - en s’appuyant sur les récentes déclarations du Belgradois. « Là où je veux vraiment jouer mon meilleur tennis, c’est en Grand Chelem, avait-il rappelé après son élimination dans la capitale espagnole. Je ne sais pas si je vais y parvenir à Roland-Garros, mais je vais tout faire pour. »
Toujours aussi motivé en Grand Chelem
De la simple com’, auraient pu se dire les plus sceptiques. Et pourtant, non, Djokovic n’a pas ratiboisé ses ambitions concernant le Majeur parisien. Pour preuve, l’annonce de vendredi, qui aurait sans doute convaincu Pyrrhon d’Élis en personne : le surnommé « Nole » a pris, comme l’an passé, une wild card pour l’ATP 250 de Genève la semaine précédant le rendez-vous de la porte d’Auteuil.
Certes, ses derniers matchs n’ont pas fait bourgeonner l’optimisme quant à ses chances à « RG ». Mais il l’a maintes fois répété ces dernières années, la difficulté pour lui, à ce stade de de sa carrière, a été de trouver la motivation lors des tournois moins importants. Celle poussant à se battre comme un dératé jusqu’au dernier point, même diminué physiquement. Or, en Grand Chelem, il n’a jamais perdu ce feu intérieur.
L'exemple récent de l'Open d'Australie
Et le passé proche nous a encore interdit, jusqu’à présent, de douter de lui concernant les mois futurs. Après avoir remporté l’or début août, il n’avait disputé que deux autres compétitions en 2024 : l’US Open et Shanghai. Pour débuter 2025, il s’était incliné au deuxième tour à Brisbane face à Reilly Opelka. C’était à en craindre, alors, de le voir dans les choux à l’Open d’Australie. Que nenni. Il n’était pas passé si loin de la couronne de laurier.
Malgré une déchirure à la cuisse, il était parvenu à faire tomber Carlos Alcaraz en quart de finale, avant de devoir jeter l’éponge - sous les sifflets - au tour suivant après un set perdu au tie-break contre Alexander Zverev. De quoi en prendre de la graine avant d’oser l’enterrer définitivement.