Mirra Andreeva : QI tennis d'une surdouée, avec désormais plus de puissance

15 mars 2025 à 18:39:00 | par Mathieu Canac

Invaincue depuis 11 matchs, gagnante du WTA 1000 de Dubaï le mois dernier, Mirra Andreeva, 17 ans, s'est qualifiée pour la finale de celui d'indian Wells. En battant, encore, Elena Rybakina et Iga Świątek pour confirmer ses progrès.

irra Andreeva est une surdouée. À un âge auquel le commun des mortels est censé être assis en classe à se poser des questions existentielles comme « Y’a quoi à la cantine ce midi ? », la Russe a déjà terminé ses études supérieures, en poussant jusqu’à la thèse, pour aller rivaliser avec les meilleures de la planète dans son domaine professionnel.

À 17 ans, pour le deuxième tournoi de suite, elle a terrassé Elena Rybakyna et, surtout, l’ancienne première de la classe, Iga Świątek et Elena Rybakina. Après avoir réussi ce doublé lors du WTA 1000 de Dubaï - où elle a soulevé le trophée - elle a itéré cette performance à l’occasion de celui d’Indian Wells. Le tout grâce à un QI tennis très au-dessus de la moyenne.

J'étais vraiment très petite, je ne pouvais pas gagner en puissance.

Mirra Andreeva

Son sens tactique aiguisé, elle l’a développé en réponse à un déficit de gabarit durant sa jeunesse. « J’étais vraiment très petite », a-t-elle expliqué en conf’ au BNP Paribas Open. « L’une des filles les plus petites comparée à celles de mon âge. Je ne pouvais pas gagner en puissance, alors j’ai dû trouver une autre façon. (...) C’est comme ça que je joue depuis que je suis petite. »

Arrivée sur le circuit principal avant même d'avoir fêté ses 16 printemps, elle s’est battue avec ses atouts contre des femmes déjà adultes. Puis, s’étoffant physiquement, Andreeva, 1,75 m, a gagné en force de frappe. En première balle, elle s’est désormais imposée parmi les plus redoutées ; elle a notamment fait pétarader un service à 202,78 km/h (126 mph) contre Świątek. Du fond, elle a appris à utiliser ses nouvelles possibilités.

Gain de puissance et meilleure gestion des émotions

« Conchita (Martínez, sa coach, gagnante de Wimbledon 1994 et ancienne n° 2 mondiale) m’aide à être moins défensive, pour que je lâche mes coups quand j’en ai l’occasion », a souligné Andreeva. Outre cette amélioration, essentielle afin de bousculer les cadors, l’autre travail effectué pour franchir un cap a concerné la gestion des émotions. Craquant parfois jusqu’à verser des larmes sur le court, elle a été aidée par son psychologue du sport, comme elle l’a confié.

En ayant trouvé une astuce pour revenir au calme quand la tornade commence à tempêter sous son crâne. Avant chaque match, elle prend des notes sur son adversaire et « quand [elle se] sen[t] nerveuse, elle ouvre ce cahier » aux changements de côté, a-t-elle révélé sur Tennis Channel. Des révisions qui pourraient être utiles pour passer l’examen final dimanche : la n° 1 mondiale, Aryna Sabalenka.

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