irra Andreeva est une surdouée. À un âge auquel le commun des mortels est censé être assis en classe à se poser des questions existentielles comme « Y’a quoi à la cantine ce midi ? », la Russe a déjà terminé ses études supérieures, en poussant jusqu’à la thèse, pour aller rivaliser avec les meilleures de la planète dans son domaine professionnel.
À 17 ans, pour le deuxième tournoi de suite, elle a terrassé Elena Rybakyna et, surtout, l’ancienne première de la classe, Iga Świątek et Elena Rybakina. Après avoir réussi ce doublé lors du WTA 1000 de Dubaï - où elle a soulevé le trophée - elle a itéré cette performance à l’occasion de celui d’Indian Wells. Le tout grâce à un QI tennis très au-dessus de la moyenne.
J'étais vraiment très petite, je ne pouvais pas gagner en puissance.
Son sens tactique aiguisé, elle l’a développé en réponse à un déficit de gabarit durant sa jeunesse. « J’étais vraiment très petite », a-t-elle expliqué en conf’ au BNP Paribas Open. « L’une des filles les plus petites comparée à celles de mon âge. Je ne pouvais pas gagner en puissance, alors j’ai dû trouver une autre façon. (...) C’est comme ça que je joue depuis que je suis petite. »
Arrivée sur le circuit principal avant même d'avoir fêté ses 16 printemps, elle s’est battue avec ses atouts contre des femmes déjà adultes. Puis, s’étoffant physiquement, Andreeva, 1,75 m, a gagné en force de frappe. En première balle, elle s’est désormais imposée parmi les plus redoutées ; elle a notamment fait pétarader un service à 202,78 km/h (126 mph) contre Świątek. Du fond, elle a appris à utiliser ses nouvelles possibilités.
Gain de puissance et meilleure gestion des émotions
« Conchita (Martínez, sa coach, gagnante de Wimbledon 1994 et ancienne n° 2 mondiale) m’aide à être moins défensive, pour que je lâche mes coups quand j’en ai l’occasion », a souligné Andreeva. Outre cette amélioration, essentielle afin de bousculer les cadors, l’autre travail effectué pour franchir un cap a concerné la gestion des émotions. Craquant parfois jusqu’à verser des larmes sur le court, elle a été aidée par son psychologue du sport, comme elle l’a confié.
En ayant trouvé une astuce pour revenir au calme quand la tornade commence à tempêter sous son crâne. Avant chaque match, elle prend des notes sur son adversaire et « quand [elle se] sen[t] nerveuse, elle ouvre ce cahier » aux changements de côté, a-t-elle révélé sur Tennis Channel. Des révisions qui pourraient être utiles pour passer l’examen final dimanche : la n° 1 mondiale, Aryna Sabalenka.
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