Le Hall of Fame d'octobre

31 oct. 2023 à 06:00:00 | par Florian Cadu

Hubert Hurkcaz
Des joueurs ou joueuses surprenant(e)s en avance, d’autres toujours à l’heure et quelques-un(e)s parfois en retard pour la bonne cause : si les horloges ont reculé d’une heure en ce mois d’octobre, les aiguilles du tennis ont continué de tourner dans le bon sens… Surtout en Pologne ! Retour sur les moments forts de la dernière trentaine, avec au passage des blagues et des confrontations ou gestes insolites.

Le MVP du mois : Hubert Hurkacz

Quel adorable rebelle ! À Shanghai, Hubert Hurkacz, 17e joueur mondial, s’est offert en octobre le deuxième Masters 1000 de sa carrière. Et de quelle manière ! L'affaire a, en effet, été tout sauf simple pour le Polonais, qui a d'abord dû batailler tour à tour avec Thanasi Kokkinakis, Yu Hsiou Hsu, Zhang Zhizhen, Fabian Marozsan, puis Sebastian Korda avant de s'ouvrir les portes d'une finale face à Andrey Rublev. Une finale lors de laquelle Hurkacz aura écarté une balle de match avant de souffler sa proie au terme d'un tie-break ébouriffant (10-8), ce sous les yeux d'un certain Roger Federer. L'art et la manière, donc, pour un joueur qui est passé tout près d'un autre titre, à Bâle, où Félix Auger-Aliassime a finalement conservé sa couronne.

 

La performance du mois : Iga Swiatek

Une heure et dix minutes passées sur le court, quatre petits jeux concédés, 100 % de balles de break converties : pour rafler son cinquième titre de la saison à Pékin, début octobre, face à Liudmila Samsonova, Iga Swiatek n’a pas franchement eu à forcer (6-2, 6-2). Il faut dire que la Polonaise s’est (encore une fois) baladée dans la compétition et a sorti un tournoi au presque parfait, Caroline Garcia ayant été la seule à l’avoir (un petit peu) bousculé (6-7, 7-6, 6-1) : raclée administrée à Sara Sorribes Tormo (6-4, 6-3), fessée donnée à Varvara Gracheva (6-4, 6-1), explosion en règle de Magda Linette (6-1, 6-1), démonstration de force devant Coco Gauff (6-2, 6-3)... C’est dire à quel point la lauréate a vécu une semaine tranquille. Oui, encore une.

 

L’exploit du mois : Giovanni Mpetshi Perricard

Il mesure plus de deux mètres, pèse quelques 100 kilos, envoie des services à 230 km/h… Et il vient officiellement de remporter son tout premier match dans la cours des grands en dégustant Roberto Carballés Baena, à Anvers, alors qu’il avait pris une bulle dans le premier set et a dû faire face à une balle de match dans le troisième. Voilà ce qu’il faut savoir de Giovanni Mpetshi Perricard, un Français de vingt ans qui a ensuite enchaîné en dévorant David Goffin. Pas mal pour des premiers exploits ! “Je me suis prouvé beaucoup de choses sur ces quatre derniers matchs, a indiqué le jeune espoir, après avoir digéré sa défaite contre Alexander Bublik sur le pallier du dernier carré. Évidemment, c’est difficile de tourner la page parce que c’est encore frais… Après, comme je l’ai dit, je me suis prouvé beaucoup de choses. Et je pense que ce tournoi me fera du bien, pour la fin de l’année et le début de la saison 2024.” Ce n’est donc que le début du festin pour l’ogre “Gio le Géant”.

 

L’idole du mois : Liudmila Samsonova

Gratifiant ou bien effrayant ? À Zhengzhou, Samsonova a vécu une drôle de scène : après son succès, la Russe a vu les spectateurs présents dans le stade lui réclamer des autographes… en lui jetant directement des balles géantes. De sa chaise, l’arbitre n’a eu l’air convaincu du comportement du public. Des blessures insolites, il y en a eues pour moins que ça…

 

La blague du mois : Grigor Dimitrov

Carlos Alcaraz, Ben Shelton, Stefanos Tsitsipas, Taylor Fritz, Frances Tiafoe, Daniil Medvedev… Tous se sont faits avoir par Grigor Dimitrov, auteur d’un canular plus que réussi à des collègues croyant participer à un clip promotionnel pour le tournoi de Shanghai. Alors, qui veut entendre Carlos Alcaraz mimer le son du mouton ? Après tout, il veut devenir le GOAT !

 

L’entraînement du mois : Paula Badosa

Des nouvelles de Paula Badosa, blessée au dos… Et à la tête ? En guise d’entraînement, l’Espagnole réalise en effet une sorte de danse collective aussi inédite que particulière. Par ailleurs, la meilleure amie de l’Hispanique est désormais connue : il s’agit de sa rivale Aryna Sabalenka, ni plus ni moins. “Sur le terrain, nous sommes adversaires et nous pouvons crier ce que nous voulons. Mais en dehors du court, nous redevenons amies, a ainsi dévoilé la Biélorusse. Nous pouvons nous laisser une journée, selon celle qui gagne, pour accepter le fait que l’une de nous a perdu. Mais ensuite, nous sommes de nouveau amies. C’est dur, mais je suis super heureuse de l’avoir. C’est une fille très gentille et l’avoir à mes côtés est vraiment important pour moi.” 

 

Le Français du mois : Gaël Monfils

Adrian Mannarino aurait également pu prétendre à ce trophée symbolique, lui qui a fait tomber Sebastian Korda à Astana pour glaner un deuxième sacre cette année, mais son compatriote a fait encore plus fort en s’imposant à à Stockholm, remportant alors le douzième titre de sa carrière. “Mon conseil aux jeunes ? C’est de profiter, s’amuser. Le sport, c’est une façon de prendre du plaisir, surtout au début pour les enfants, ils ont besoin de ça. Il faut aimer passer des heures sur le court, s’entraîner, prendre du plaisir en compétition, mais il faut aussi s’amuser en jouant avec des copains. Quand vous êtes jeune, il ne s’agit pas que d’être super dévoué (au tennis) et sérieux. Évidemment, ça devient nécessaire plus tard. Mais au début, il s’agit surtout de s’amuser. On n’est jeune qu’une fois, a réagi Monfils, du haut de ses 37 bougies. C'est le premier titre en étant père. En plus, ma fille était là, avec ma femme et ma mère, donc c'est particulier. Et puis c'est mon douzième titre et je le remporte à Stockholm où je m'étais imposé il y a 12 ans. Ma fille vient de fêter sa première année, donc 12 mois. Si on va plus loin, ma femme est née un 12. C'est marrant…” Si le Français pouvait jouer encore douze ans…

 

Le point du mois : la fan de Novak Djokovic

Une rencontre de gala, une confrontation improbable, une opposition digne de David contre Goliath. Avec, dans la peau de l’héroïne, une fillette haute comme trois pommes capable de caler un lob au meilleur joueur de tous les temps. Novak Djokovic peut ranger ses raquettes, il a trouvé meilleure que lui.

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