La MVP du mois : Elena Rybakina
Un mois, six matchs joués, six victoires, un seul petit set concédé : en plus de survoler le mois de mai et le tournoi de Rome, Elena Rybakina a réussi à se blinder de confiance avant Roland-Garros sans trop se fatiguer. Victorieuse du deuxième Masters 1000 de sa carrière, la numéro 4 mondiale a également su prolonger un début d’année brillant, déjà marqué par son succès à Indian Wells et ses finales à Miami et à l’Open d’Australie. Terre battue, dur ou gazon, la Russe de 23 ans s’habille déjà en joueuse ultra complète. Il faudra compter sur elle dans les prochains mois, les prochaines semaines, les prochains jours, les prochaines heures.
L’exploit du mois : Daniil Medvedev
Oui, vous ne rêvez pas : Daniil Medvedev a bien réussi à se rouler dans le sable. À 27 ans, le Russe a remporté à Rome le vingtième trophée de sa carrière, le premier sur terre battue, une surface qui ne lui réussissait jusqu’ici pas du tout. Mais comment l’expliquer ? « C’est incroyable, d’autant plus que j’ai battu des joueurs de gros calibres : Zapata Miralles, Zverev, Tsitsipas, Rune, mais aussi Ruusuvuori, qui a fait trois sets contre Alcaraz à Madrid… Il faut savoir utiliser cette confiance, mais ne pas devenir arrogant parce que c’est là que se trouve le danger. Je pense que le fait d'avoir bien commencé l'année m'a aidé à avoir confiance en moi et à me dire : “Ok, je n’aime pas la terre battue, mais essayons de faire quelque chose de grand.” Et à Rome, j’ai réussi à jouer à un niveau encore jamais atteint sur cette surface. » Ce qui fait donc un outsider supplémentaire pour les Internationaux de France…
La déception du mois : Rafael Nadal
… Et oui, car le favori historique, lui, doit laisser la place. Un crève-cœur pour tout le monde, Rafael Nadal ayant en effet annoncé son forfait pour Roland-Garros : « Je ne vais pas pouvoir. Nous n'avons pas été capables de trouver une solution au problème rencontré en Australie et je ne suis pas le genre de joueur qui va s’aligner à Roland-Garros juste pour s’aligner à Roland-Garros. J’ai besoin de m’arrêter un moment, peut-être un mois et demi ou trois mois, avant de retourner sur les courts d’entraînement. C’est le mieux à faire pour ma santé et je n’ai pas de date de retour pour le moment. L’objectif est d’écouter mon corps. L'année prochaine sera sans doute ma dernière année. Mon idée et ma motivation sont d'essayer de profiter une dernière fois du circuit. De dire au revoir à tous les tournois qui sont importants à mes yeux et les Jeux Olympiques en font partie, mais je ne peux pas encore dire si ce sera mon dernier tournoi ou pas. » Foutue poussière dans l'œil.
Le come-back du mois : Yannick Noah
Légende toujours : IL EST DE RETOUR sur les courts ! Mais plutôt qu’une raquette, c’est un micro que Yannick Noah a serré dans sa main pour son come-back à Paris. À l’occasion du quarantième anniversaire de son sacre à Roland, l’artiste a offert un concert devant 22 000 spectateurs avant l’entame du tournoi. Le Français n’est pas venu seul, puisque ses ex-confrères Mats Wilander (à la guitare) et Mansour Bahrami (au chant) l’ont accompagné le temps d’un morceau. Les retraités Richard Gasquet, Coco Gauff, Caroline Garcia, Fabrice Santoro, Arnaud Clément ou encore Cédric Pioline ont aussi été de la partie.
La récompense du mois : Elina Svitolina
Brillante vainqueure du tournoi de Strasbourg, Elina Svitolina a reçu une petite surprise : oui, son trophée a été beaucoup moins grand que ce qu’elle imaginait. « Tout était un peu spécial aujourd’hui et je suis forcément très heureuse de ce que j’ai accompli, notamment en termes de niveau de jeu. Je savais aussi que ma fille me regardait à la télévision, c’était une motivation supplémentaire. Mais par contre, je ne savais pas que j’allais repartir avec un trophée aussi petit ! C’est génial, elle va adorer ! », s’est marré l’Ukrainienne en Alsace. Au passage, la généreuse maman a décidé de faire don de ses gains aux enfants de son pays (soit presque 30 000 euros) : « Je voudrais remercier la France de réaliser un travail aussi incroyable, d'accueillir les Ukrainiens et de tout mettre en œuvre pour qu'ils se sentent comme chez eux. Merci beaucoup pour tout ce que vous faites pour nous et ensemble, nous verrons la lumière en mettant fin à cette guerre. Je souhaite partager cette énergie avec l’Ukraine, avec ma patrie. L’intégralité de mon prix de ce tournoi ira aux enfants de l’Ukraine, ce qui est bien nécessaire en ces moments difficiles. »
La fiancée du mois : Garbine Muguruza
« Il m’a demandé à l’hôtel Marbella Club, qui est l’un de mes préférés. Il m’a trouvé une petite table sous un arbre, et j’ai dit : "Qu’est-ce que c’est ?" Je me suis sentie bizarre, je pensais à autre chose… Quand il m’a proposé, j’ai commencé à pleurer. Je ne savais pas comment réagir et j’ai dit oui au milieu des larmes d’émotion, c’était très romantique. » Voilà, Garbine Muguruza va se marier. Une bonne raison d’avoir pris une pause sportive, donc. « C’était un coup de cœur, a précisé l’Espagnole à propos de son futur marié nommé Arthur Borges. Je quittais un hôtel pour me promener, je suis tombé sur lui. Il s’est retourné, et m’a souhaité bonne chance. À partir de là, nous nous sommes connectés et nous sommes allés nous promener dans Central Park tous les jours… » Fin de l’instant people.
Le Français du mois : Arthur Fils
Pour définitivement lancer une carrière et rentrer dans le Top 100 à l’âge de sa majorité, il faut du talent… et un peu de chance. Les deux ont permis à Arthur Fils de décrocher son tout premier titre à Lyon, l’heureux lauréat profitant notamment des abandons de Mikael Ymer et de Félix Auger-Aliassime pour se hisser sur la dernière marche de la compétition. « Il y a un avant et un après premier titre, je suis content, a kiffé l’espoir français. Je vais fêter ça avec mes proches, mais pas trop parce qu'il y a Roland. Cette semaine restera gravée en moi toute ma vie, je ne m'y attendais pas forcément. Ça va vite depuis le début de l'année, mais il ne faut pas s'arrêter. » Tu es maintenant un homme, Fiston.