Daniil Supertsar

Quelle fin de semaine pour Daniil Medvedev ! Que dis-je, quelle fin de saison ! Le numéro 4 mondial, qui se rapproche dangereusement de la 3e place, a terminé son année 2020 avec 10 victoires de rang, qui lui ont permis de s'envoyer le Masters 1000 de Paris et les ATP Finals. En réalisant cet exploit, Daniil a ajouté de nouvelles lignes dans les livres d'histoire du tennis.

Il devient le premier joueur ayant battu les 3 meilleurs mondiaux à l'occasion d'un Masters. Depuis le début de l'ère Open, seulement 3 joueurs avaient réussi cet exploit sur une semaine : il s'agissait de Boris Becker à Stockholm en 1994, Novak Djokovic à Montréal en 2007 et David Nalbandian à Madrid, également en 2007. Mais à l'occasion d'un Masters : jamais !

Daniil a fait jackpot

Medvedev réussit le doublé Masters 1000 de Paris/Londres. Moins rare, mais tout de même, cela n'était plus arrivé depuis Andy Murray en 2016. Et ce doublé n'a été réussi que par Boris Becker, Pete Sampras, Roger Federer, Novak Djokovic (3 fois !) et donc Andy Murray. Medvedev fait désormais partie d'un club ultra fermé.

Enfin, le Russe ajoute son nom à un palmarès, qui depuis 2015 n'a connu que des vainqueurs différents. Ont tour à tour empoché un maximum de cash - oui, le Masters est le tournoi le mieux doté - Novak Djokovic, Andy Murray, Grigor Dimitrov, Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas. En termes de moula, Daniil a fait jackpot, car le prize money de ce tournoi se calcule au nombre de victoires.

Comme contre Zverev en finale à Bercy, et Rafael Nadal en demi-finale à Londres, Daniil Medvedev a, hier, battu Dominic Thiem alors qu'il était mené d'un set. En effectuant ses (ou ces, pour le coup les deux fonctionnent) remontadas, le plus Français des Russes a prouvé qu'il était équipé d'une force mentale hors du commun. Ce petit je-ne-sais-quoi en plus qui permet de toujours y croire, de continuer à se battre et, bien souvent, de gagner.

L'épisode londonien du Masters s'achève

Hier, Medvedev, a, certes, gagné la bataille mentale, mais également et surtout la bataille tactique. Sachant que Thiem se plaît, là-bas dans les fins fonds du fond du court à balancer de longs revers gagnants long de ligne, Medvedev est venu au filet. Dès que l'occasion se présentait, en attaque classique ou à contretemps, le Russe d'1m98 se ruait vers l'avant. Et plus le match avançait, plus il montait. Thiem ne trouvait plus de solution. Medvedev s'est aussi tenu à ne laisser l'Autrichien entrer dans aucun rythme, en alternant mollesse et puissance. Le point ci-dessous en est une illustration parfaite.

Alors voilà, l'épisode londonien du Masters s'achève, certes de manière un peu tristoune avec cette salle vide, mais contrairement à Wimbledon, le tournoi a le mérite d'avoir eu lieu cette année. Ce chapitre du Masters restera sans aucun doute comme l'un des plus beaux. Les organisateurs de l'épreuve ont fait un boulot exceptionnel et ils doivent être félicités. Le premier vainqueur et le dernier dans la O2 Arena étaient russes et entre temps, de nombreux joueurs ont tout donné sur ce court formidable.

See you London and thanks for everything. 

Ciao Torino come stai ?