Andy Murray nouveau coach de Novak Djokovic

25 nov. 2024 à 10:01:56 | par Eli Weinstein

La nouvelle est tombée il y a 48 heures : Andy Murray sera dans la box de Novak Djokovic pour l’Open d’Australie 2025. Quel rôle tiendra exactement le Britannique ? On n'en sait pas grand-chose pour l'instant. Ce qui est certain, c'est que Novak Djokovic veut mettre toutes les chances de son côté pour remporter un 25e Grand Chelem. Et il faut croire que Murray en serait une.

C’est en 2006 qu’Andy Murray et Novak Djokovic se sont affrontés pour la première fois. Ce jour-là, au Masters 1000 de Madrid, le Serbe s’était imposé en trois sets. Ont suivi 35 matchs supplémentaires. Leur face-à-face est forcément figé depuis août dernier, date à laquelle « Muzza » a disputé son dernier match à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris. Un face-à-face évidemment dominé par le GOAT (25-11). 

Murray n’a jamais été membre du Big 3. En revanche, il s’est fait une place dans le Grand 4, car il est le joueur qui a donné le plus de fil à retordre aux trois meilleurs de l’histoire du tennis. 

25, ce chiffre qui le placerait pour l’éternité comme le boss absolu du tennis, point barre

Parmi ces trois extraterrestres, c’est avec Djokovic que Murray était le plus proche. Rafa et Roger avaient leur « bromance », Andy et Novak avaient eux aussi leur petite amitié. Avec un anniversaire à une semaine d’écart - 15 mai 1987 pour Murray et 22 mai pour Djokovic -, ils se sont de facto côtoyés tout au long de leur formation lorsque l’âge détermine la compétition à laquelle on participe.

Cette proximité d’âge, ainsi que de nombreuses autres raisons, ont fait que la vie les a rapprochés. Tout au long de leur carrière, ils ont entretenu de très bonnes relations. Et ils jouaient avec le même équipementier de raquettes, ce qui a également contribué à les rapprocher.

C’est pourquoi lorsque l’annonce est tombée samedi dernier, le 23 novembre, qu’Andy Murray allait coacher Novak Djokovic à l’occasion de l’Open d’Australie 2025, c’était surprenant, mais à la fois pas vraiment. Surprenant, car qui pouvait se douter que ces deux-là allaient s’associer dans une collaboration tennistique joueur/entraîneur ? Mais moins surprenant que ce soit Andy Murray que Novak Djokovic ait choisi pour l’aider à atteindre ce chiffre magique de 25 Grands Chelems. Ce chiffre qui le placerait pour l’éternité (ou en tout cas une période de temps qui n’en est pas loin) comme le boss absolu du tennis, point barre.

Mentalement, Novak Djokovic est encore une machine, mais physiquement, le recordman des titres en Grand Chelem n’est plus celui qu’il était. Enchaîner les matches en cinq sets, à base de 4h par match, avec, face à lui, des jeunes loups qui donnent tout pour ce qui est à chaque fois le match de leur vie, devient de plus en plus compliqué. Pour atteindre son énième et peut être dernier objectif, Novak doit se réinventer.

Pour en revenir à « Mokovic », l’intelligence de jeu de Murray pourra ne faire que du bien au Serbe

Mais quelles options a-t-il ? Peut-il changer son lancer de balle, modifier son grip en coup droit, devenir un joueur de service volée ? Non, non et non ! Novak est Novak et le restera. Il ne va pas devenir Stefan Edberg, Ivo Karlovic ou Nick Kyrgios. Par contre, ce qu’il peut faire, c’est améliorer son QI tennistique, déjà très élevé, mais qui peut encore s’améliorer pour compenser une légère baisse de niveau physique.

En parlant de Kyrgios, on sait tous qu’il est très proche de Murray et, depuis peu, ami avec Novak Djokovic aussi. Et si l’Australien y était pour quelque chose dans cet entremettage (812e mot inventé depuis que j’écris pour We Are Tennis) ? Ça ne serait pas si étonnant. Kyrgios va faire son retour à l’Open d’Australie, je trouve la coïncidence étonnante. Je me suis égaré, mais je ne serais pas surpris qu’on retrouve les uns dans les box des autres.

Pour en revenir à « Mokovic », l’intelligence de jeu de Murray ne pourra faire que du bien au Serbe. Mais pour cela, il faudra que Novak soit à l’écoute. Il ne pourra pas s’emporter en plein match vers son clan, sans quoi je vous parie ma gamelle que le petit frère de Jamie se lèvera et quittera l’arène sur le champ. Novak sera donc obligé de trouver des solutions ailleurs pour extérioriser sa frustration. Et c’est justement ce qui fera qu’un changement s’opérera. 

Tout ça n’est évidemment que spéculation et fantasme. Seule certitude : les deux hommes seront associés pour au moins un Grand Chelem. Mais si vous me permettez une dernière excursion dans l’imaginaire, je verrais bien Novak soulever, pour la 11e fois, le trophée de l’Open d’Australie et simultanément annoncer sa retraite. Et ça, ce serait un départ réussi, ce qui pour le GOAT ne serait pas étonnant.

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