On s’enflamme quand pour Caroline Garcia ?

5 sept. 2022 à 18:05:02 | par eli weinstein

La nuit dernière, Caroline Garcia s’est qualifiée pour le deuxième quart de finale en Grand Chelem de sa carrière en dominant Alison Riske-Amritraj. La Française n’est plus qu’à trois victoires du titre. Alors si on ne s’enflamme pas là, on le fait quand ?

Grâce à sa victoire avec autorité (6-3 6-2) au 3e tour de l’US Open face à Bianca Andreescu, 48e mondiale et ancienne vainqueur de l’US Open, Caroline Garcia s’était qualifiée pour la deuxième semaine du Majeur américain. Tout simplement du jamais vu pour Garcia. Et mis à part un quart de finale à Roland-Garros en 2017, les huitièmes (5 au total) constituaient tout simplement jusque-là le meilleur résultat de Caro en Grand Chelem. Sur ce coup-là, elle y est parvenue avec trois premiers tours très convaincants, sans jamais perdre plus de six jeux par rencontre. Rappelons aussi que ces trois victoires avaient été précédées d'un titre, et quel titre ! Le WTA 1000 de Cincinnati.

Elle restait sur trois défaites.

On le sait, la nouvelle n°1 française est en grande forme et a donc affronté pour une place en quart l’Américaine Alison Riske-Amritraj. Certes, elle restait sur trois défaites face à la native de Pittsburgh, classée 29e mondiale, mais c’était tout de même un match plus qu’abordable. Qu'elle a donc remporté là aussi haut la main (6-4 6-1).

Et pourtant, en se promenant un peu sur Twitter, notamment, on a pu trouver des choses comme ça :

 

 

 

Le bras m’en tombent. Et ce n’est qu’un micro échantillon. En plus, là, il s’agit de fans de tennis au hasard, mais les commentateurs du tennis ont fait de même. D’ailleurs, je vous rappelle qu’après mon article sur Caro suite à sa victoire à Cinci, j’ai eu droit à un chambrage en bonne et due forme de la part de Benoît Maylin :

C’est quoi le problème, les amis ? Pourquoi, en France, n’a-t-on pas le droit de s’enflammer, de s’emballer, de rêver ? Il faut toujours qu’il y ait un rabat-joie pour tuer l’ambiance. Franchement, c’est pénible. Où est le souci ? De quoi a-t-on peur exactement ? Quel est le risque ? Vous pensez qu’en prononçant une phrase du genre « Caro va gagner l’US Open », vous allez la faire perdre ? Ne pensez-vous pas que vous vous accordez un peu trop d’importance ? 

Il n’y aura pas mort de femme. 

STOP !!!

C’est le moment de s’enflammer. C’est le moment d’être à fond derrière Caroline Garcia. Et de l’assumer haut et fort. Il faut qu’elle ressente le plus de soutien possible. Imaginez que tout le monde soit comme vous. Du coup, personne n’ose rien dire et résultat, Caro s’imagine que personne ne la soutient. Je vous invite à aller voir ce qui se passe aux Etats-Unis lorsque qu’une équipe comme les Bulls ou les Yankees commence à gagner au début des play-offs. Tout le monde s’y met. Ça devient la folie partout. Mais oui ! C’est ça le sport ! C’est la passion, l'émotion, la joie ou les larmes. Parce que oui, elle peut perdre au prochain tour (oui, ça non plus, je n’ai pas peur de le dire) contre Coco Gauff. So what ? Elle aura perdu. Il n’y aura pas mort de femme. 

Caro joue le feu depuis deux mois. Son niveau ne cesse d'augmenter. Elle n’a toujours pas perdu un set à l’US Open, elle reste sur 12 matches sans défaite. S’il y avait un classement de l’été, elle serait dans le Top 3 voire 2, voire n°1. Elle est en quart de finale d’un Grand Chelem, à savoir son meilleur résultat jusqu’à maintenant, en jouant le feu. Si on ne s’emballe pas là, je vous le demande : on s’emballe quand ?

Perso, je « fly with Caro » et je vous invite à faire de même !

Let’s gooo !!! Atterrissage dans la nuit de dimanche à lundi !!!!!

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