Plus que deux. Il ne manque plus que deux victoires à Novak Djokovic pour réaliser le plus grand exploit tennistique dans l’histoire de ce sport, voire du sport en général. On pourrait trouver cette phrase choquante, car s’il réalise l’exploit, ce ne sera pas une première (Rod Laver 1969). Cependant, cette année-là, mis à part Roland-Garros, les trois autres tournois du Grand Chelem se disputaient tous sur gazon. Gagner 28 matches en Grand Chelem la même année est déjà un truc de ouf, mais le faire sur quatre surfaces différentes rend l’exploit encore plus incroyable. Désolé, monsieur Laver !
Novak Djokovic n’est donc plus qu’à deux victoires d’atteindre le sommet de la pyramide tennistique de tous les temps. Cependant, les deux marches restantes seront, quoi qu’il en soit, très compliquées à gravir.
Le numéro 1 mondial a poliment refusé de répondre
L’escalier à deux marches qui permettrait à Novak d’atteindre le Graal, débute par un certain... Alexander Zverev. Vous savez, celui qui l’a battu en demi-finale des Jeux Olympiques, l’empêchant de couvrir d’or un potentiel Grand Chelem. Les deux hommes ont déjà croisé le fer à 9 reprises et mise à part cette dernière confrontation à Tokyo, Zverev n’avait plus battu Djokovic depuis la finale du Masters à Londres, en 2018. L’Allemand avait également remporté leur toute première confrontation en 2017, en finale du Masters 1000 de Rome. En Grand Chelem, sur deux matches (Roland-Garros 2019 et Open d’Australie 2021), Nole n’a concédé qu’un seul set face à Zverev. A l’US Open, l’affiche sera inédite. Bien évidemment que le Serbe aura en tête leur précédente confrontation, mais pas sûr que l’esprit de revanche lui soit très utile. Il est tellement habité par la volonté d’aller chercher ce titre qu’il n’a que cela en tête.
Cependant, en conférence de presse, Djokovic ne se projette pas du tout et reste très terre à terre, match après match, les 3 points de la victoire etc, etc... D’ailleurs, lors de son interview d’après-match sur le court Arthur Ashe, lorsque Patrick McEnroe a évoqué le sujet, le numéro 1 mondial ne voulait pas en entendre parler et a poliment refusé de répondre.
Il sait que le match face à Zverev, contrairement à celui des Jeux, se joue au meilleur des 5 manches et que ça, ça change tout.
La planète tennis a envie de le voir réussir
Imaginons donc deux secondes qu’il parvienne à gravir la marche Zverev, ce dont je suis persuadé. Novak Djokovic sera alors confronté soit à Félix Auger-Aliassime, soit plus probablement à Daniil Medvedev qui n’a sans doute jamais aussi bien joué au tennis de sa carrière. Le Russe met des fessées à tout le monde. Pour l’instant, il n’a perdu qu’un set en cinq matches. S’il doit rencontrer Novak Djokovic en finale, il y aura également de la revanche dans l'air. Car même s’il aimerait oublier, il est impossible pour Daniil d’effacer la danse qu’il a subie à Melbourne, s’inclinant 7-5 6-2 6-2 en moins de deux heures. Ce jour-là, il avait fait un non-match. La faute à qui ? Novak Djokovic bien sûr. Il l’avait muselé, tout comme il a dompté Matteo Berrettini en quart de finale il y a deux jours.
C’est évident qu’il est trop tôt, voire impossible, de déterminer si oui ou non Novak Djokovic va réussir le Grand Chelem calendaire. Mais comme c’est le cas au golf, où l’on encourage toujours un golfeur à réussir un putt (même et surtout son adversaire direct), je suis certain que la planète tennis a envie de le voir réussir.
Personnellement, rien ne me ferait plus plaisir. Jamais je ne pensais écrire ces mots mais:
AJDE* NOLÉ !
*allez