JO inside

23 juil. 2021 à 16:18:33 | par eli weinstein

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 a eu lieu ce vendredi 23 juillet 2021. Cette phrase est folle, même si on sait tous que les J0 2020 vont enfin démarrer. Voici quelques infos pour vous permettre d’en savoir un peu plus sur les coulisses du plus grand événement du sport moderne.

Pour les équipes, les complications commencent en arrivant à l’aéroport de Tokyo. Avant, on sortait de l’avion, on récupérait ses bagages - ce qui lorsqu’il s’agit d’une délégation entière n'est déjà pas une mince affaire ! -, puis tout ce beau monde embarquait dans des bus, direction le village olympique. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, chaque athlète est contrôlé 4 ou 5 fois, avec à chaque fois passeport, test négatif, preuve (ou pas) de vaccination… Ensuite, ils passent au test antigénique salivaire. Puis, ils patientent dans une salle en attendant le résultat des tests. Le temps d’attente global varie de... 4 heures jusqu’à huit heures entre le moment de l’atterrissage et l’arrivée au village olympique ! Tout ça après un ou deux vols qui, à moins d’arriver de Séoul, passent rarement sous la barre des dix heures. Bref, on peut parler de galère, ou du moins d’un bon schlep *.

On vient, on mange et on s’en va.

Le village olympique est un quartier bouclé, composé de différentes tours dans lesquelles sont réparties les différentes équipes. Il n’y a pas une tour par pays, les nations y sont logées par étage. La France partage la sienne, entre autres, avec la Suisse, la Hongrie, Monaco, le Maroc…  Les appartements sont composés de plusieurs petites chambres (à peu près 11m2). Chaque chambre est équipée de deux lits simples (en carton !). Niveau confort, on repassera, mais a priori, on s’habitue. Les éléments de langage annoncent que ce choix a été fait de manière à recycler le mobilier. Officieusement, il se murmure qu’il s’agit de lits antisexe. Il faut se souvenir que le village olympique est un lieu peuplé quasi-uniquement de jeunes adultes qui sont tous dans la forme de leur vie. Je ne vous fais pas de dessin… Il ne devrait donc pas y avoir trop d’enfants qui verront le jour en avril 2022 et qui porteront le prénom Tokyo.  On espère tout de même que Teddy Riner et les autres athlètes de son gabarit ont été surclassés en termes de couchage. De manière générale, les chambres sont malgré tout bien mieux qu’à Rio, où les douches débordaient et les toilettes ne fonctionnaient pas…

Il est essentiel de bien s’organiser dans le village, car les distances sont un peu longues et les logements situés à des étages élevés. Si vous allez au resto et qu’à mi-chemin, vous vous rendez compte que vous avez oublié votre téléphone dans la piaule, alors c’est soupe à la grimace. Le restaurant, parlons-en. Contrairement à d’habitude où il s'agit d'un lieu de rencontres et de socialisation, à Tokyo, c’est tout le contraire. S’il fallait une devise, elle serait : on vient, on mange et on s’en va. Les tables sont isolées les unes des autres par des barrières de plexiglas. Et comme partout dans le village, lorsqu’on ne mange pas, il faut être masqué.

Une pression supplémentaire dont ils se seraient bien passés.

Le réel lieu d’échange est la salle des kinés. C’est pendant ces moments que les athlètes peuvent partager, échanger, se découvrir. On est là surtout dans des relations entre athlètes d’une même nation, mais il s’agit tout de même de rencontres car tous, faut-il le rappeler, proviennent d’univers totalement différents. André-Pierre Gignac peut être amené à y croiser l’archer Jean-Charles Valladont. Dans ces moments-là, tout le monde est au même niveau. On est membres de l’équipe de France, et basta. 

De manière générale, les athlètes sont très précautionneux de ne pas trop se mélanger. La menace du test positif plane en permanence au-dessus de la tête de tous. À tout moment, le rêve olympique peut être fracassé et du jour au lendemain, on passe alors du paradis à l’enfer. A l'isolement plus exactement, en attendant d’être pris en charge ou, dans le meilleur des cas, d’embarquer sur un vol pour rentrer à la baraque. Tous les jours, les athlètes doivent se soumettre à un test salivaire qu’ils effectuent eux-mêmes sans aucune supervision. Mentalement, c’est une pression supplémentaire dont ils se seraient bien passés.

Pour ce qui est du climat, il fait chaud et humide. Des conditions qui rappellent celles de la tournée d’été américaine. Par contre, on observe une vraie baisse de la température dès 16h30, à savoir une heure et demie avant le coucher de soleil. C’est donc le moment idéal pour jouer. Le site du tennis est très bien aménagé. Les courts sont tous équipés de belles tribunes, qui resteront donc vides. Il y a de nombreux courts et tout cet équipement se trouve à 15 minutes maximum du village.

Voilà, vous en savez un peu plus. Maintenant, il ne vous reste plus qu’à programmer vos alarmes pour soutenir nos Bleus !

Allez les Bleus ! Allez les Bleus !

 

* Mot provenant du yiddish qui définit au mieux le concept d’effectuer un trajet pénible, que ce soit en raison de sa durée ou encore du poids des paquets qu’on serait amené à porter. Exemple : je suis rentré en bus du supermarché avec quatre sacs de courses, il faisait chaud et il n’y avait plus une place assise : c’était un sacré schlep !

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