L'espagnol créé sa fondation pour les enfants en Inde
Le district d’Anantapur, en Inde, est essentiellement connu pour trois choses. La première est le site de Lepakshi Nandi, une statue herculéenne de taureau couché en pur granit de six mètres de haut, vieille de 500 ans. La deuxième, une immense usine Kia Motors, cinquième constructeur mondial d’automobiles, érigée pour un milliard d’euros et de laquelle sortent 300 000 voitures par an. La troisième, une académie de tennis inaugurée en 2010 par Rafael Nadal. Dans cette région décrite comme l’une des plus pauvres d’Inde, la Rafa Nadal Tennis School s’adresse aux marginalisés, la classe des intouchables, en dispensant chaque année à 150 élèves des cours de sport, mais aussi des leçons de mathématiques, d’anglais, d’informatique et un soutien en matière de santé et de nutrition. Une action parmi d’autres de la fondation du Taureau de Manacor, créée en 2007 en collaboration avec l’ONG de Vicente Ferrer, institution spécialisée depuis 40 ans dans l’aide des moins de 25 ans défavorisés ou en situation de handicap.
Pourquoi faire tout cela ?
La raison est toujours d'essayer d'aider , de rendre à la société toute la chance que nous avons d’avoir été bien traités par la vie. À la maison, j’ai toujours eu l’exemple de ma mère, je la voyais toujours aider différentes organisations.
Également impliqué dans la mise en place des Jeux olympiques spéciaux, une compétition réunissant des personnes atteintes de déficiences mentales, l’Espagnol est assurément l’un des porteurs d’un tennis plus inclusif, outil de développement personnel, d’intégration et d’in dépendance. Très attaché à sa terre natale, l’île de Majorque, il y a érigé sa Rafa Nadal Academy aux 26 courts et 50 000 mètres carrés de terrain, et mis les chambres des élèves à la disposition des personnes privées de logements après les graves inondations qui ont touché l’île en 2018. Pour les sceptiques, une dernière chose : l’Espagnol n’est pas seulement co-recordman avec Novak Djokovic du nombre de Grands Chelems gagnés en carrière ; il détient également, avec son ami Roger Federer, celui de la rencontre à la plus grande affluence de l’histoire depuis que 51 954 personnes ont assisté à leur match de gala organisé en 2020 au Cap Town Stadium, en Afrique du Sud – 3,2 millions d’euros récoltés au passage. Un peu plus tôt dans l’après-midi, les deux hommes avaient joué au tennis avec des enfants des townships de Hout Bay, près du Cap. Manière de dire que ce n’est pas le nombre qui compte, c’est l’action. Vamos!