L'argent des Jeux Olympiques de Los Angeles au bénéfice du tennis dans les quartiers
1984 a vu les États-Unis changer à jamais les Jeux olympiques. Cette année-là, le pays organise la compétition à Los Angeles en modifiant fondamentalement son organisation et sa structuration économique : jadis largement majoritaires, les financements publics s’effacent désormais au profit du sponsoring massif d’entreprises privées. Du pain béni pour le comité d’organisation des Jeux – qui annonce des bénéfices record de 230 millions de dollars – et pour son président, Peter Ueberroth, qui empoche un bonus de 500000 dollars. Plutôt que de flamber son argent à Vegas, Ueberroth fait don de la somme à la LA84 Foundation, qui finance des programmes sportifs dans toute la Californie. Notamment la National Junior Tennis and Learning (NJTL), vouée à enseigner le tennis aux enfants de quartiers défavorisés. C’est justement au sein d’une des antennes locales de la NJTL, à Compton, que deux sœurs pas comme les autres taperont leurs premières balles au milieu des années 1980. Leurs noms ? Venus et Serena Williams, sacrées championnes olympiques, en double et en simple, quelques années plus tard. La boucle est glorieusement bouclée.