Medvedev : "Plus jeune, j'aimais provoquer le public, mais plus maintenant"

13 nov. 2024 à 18:32:43 | par Mathieu Canac

Après avoir totalement perdu la boule, au point de récolter les sifflets du public, pendant sa défaite contre Taylor Fritz au Masters dimanche, Daniil Medvedev a retrouvé plus de sérénité lors de sa victoire face à Alex de Minaur, mardi.

« Je veux changer, être une meilleure version de moi-même. Je ne veux plus vivre ces moments après les matchs où je me dis : ‘Pourquoi ai-je fait ça ? Ce que j’ai fait avec le public, c’était juste ou non ? Ça m'a aidé ou non ? »

À l’Open d’Australie, Daniil Medvedev avait exposé sa volonté d’évoluer après une année 2023 notamment marquée par de nombreuses bisbilles avec le public auquel il avait fini par adresser son majeur à Paris-Bercy. En précisant toutefois qu’il était difficile de modifier définitivement son attitude du jour au lendemain, et qu’il pourrait y avoir des rechutes. Bien vu. Chassé, le naturel est revenu au galop dimanche lors de sa défaite 6-4, 6-3 face à Taylor Fritz pour débuter son Masters.

Offrant la première manche avec trois doubles fautes consécutives, il en a fracassé sa raquette. Dans le deuxième set, breaké suite à lob boisé de l’Américain, le Russe a envoyé valdinguer son outil de travail avant de s’en servir pour dégommer un micro. Résultat : point de pénalité, et début du sketch tragi-comique. Transformant le toit du Pala Alpitour de Turin en chapiteau, le numéro 4 mondial a fait le cirque. Il a alors jonglé avec son instrument à corde pour le laisser tomber en faisant mine que le rattrapage manqué était involontaire afin de narguer l’arbitre, puis il s'est mis en position pour relancer avec le manche, tel un clown sans nez rouge.

J’ai complètement craqué, j’ai perdu la tête.

Daniil Medvedev

« J’ai complètement craqué, j’ai perdu la tête », a-t-il reconnu. « Non, non », a-t-il ensuite répondu lorsqu’un journaliste lui a demandé, suite à sa victoire 6-2, 6-4 contre Alex de Minaur mardi, s’il aimait provoquer le public pour puiser de l’énergie dans les sifflets. « Avant, c’était le cas, mais plus maintenant. Je ne suis plus aussi jeune, je n’ai plus la même adrénaline. Contre Fritz, j’ai été hué à juste titre. (...) Je préfère quand je reste calme, concentré comme aujourd’hui (mardi), le public le sent et apprécie. »

S’il est maître dans l'art de transformer les huées en surplus de motivation, Daniil Medvedev, tout comme Novak Djokovic, préfère tout de même bénéficié du soutien des tribunes. Parce que l’amour est plus fort que la haine. #PhrasedehilosopheInstagram

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