Lundi 11 octobre
Reilly Opelka n’a pas sa langue dans sa poche. Alors, quand il n’est pas content, le géant américain ne s’interdit pas de l’ouvrir. Présent au BNP Paribas Open, le numéro 25 mondial goûte visiblement très peu les nombreuses sollicitations médiatiques. « C’est le tournoi que j’aime le moins, avoue-t-il carrément. Chaque marque a besoin de faire une séance de photos et vous n’avez pas le temps de vous entraîner. Ce sont des séances de photos de quatre ou cinq heures et vous êtes complètement fatigué. Le tennis est secondaire. Je déteste ça. » Voilà surtout une bonne excuse pour justifier une élimination face à un Grigor Dimitrov retrouvé. Roger Federer, lui, aurait bien aimé participer à la petite sauterie californienne, mais le Suisse est toujours éloigné des circuits et s’apprête à quitter officiellement le top 10 mondial, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le début de l’année 2017.
Mardi 12 octobre
Il s’en passe de belles en Bretagne, entre une voiture utilitaire mystérieusement retrouvée au-dessus d’un abribus dans le Finistère et l’accouchement d’une mère de famille dans une pizzéria de Rennes. Double bonne nouvelle pour les parents, néanmoins : le bébé va bien et le patron du restaurant a décidé de leur offrir des pizzas à vie. John Isner aussi va (encore) être papa et c’est la raison pour laquelle l’Americain décide de déclarer forfait pour le reste du BNP Paribas Open. Retour à la maison aussi pour Andy Murray, Andrey Rublev, Kevin Anderson et Matteo Berrettini, respectivement battus par Alexander Zverev, Tommy Paul, Gaël Monfils et Taylor Fritz. Le tableau féminin, de son côté, continue de s’éclaircir avec les éliminations de la tête de série numéro 1, Karolina Pliskova, de la tenante du titre, Bianca Andreescu, mais aussi d’Elina Svitolina, Iga Swiatek et de Barbora Krejcikova. Allez zou !
Mercredi 13 octobre
« J’ai joué au foot jusqu’à mes 14 ans. Le centre de formation de l’OM m’avait contacté pour l’intégrer. J’avais le choix entre le tennis et le foot, et c’est vrai que pour le foot il fallait s’éloigner de ma famille. Je n’étais peut-être pas prêt à cet âge-là. Même si mon rêve, c’était de devenir joueur de foot, je suis joueur de tennis, donc je suis très content. » Benoît Paire a tout de même pu réaliser son rêve d’enfant : jouer au Vélodrome le temps d’un match caritatif pour l’Unicef, avec des coéquipiers aussi variés que Drogba ou Jul. Loin de Marseille, la bataille fait rage sous le soleil californien : Diego Schwartzman domine Casper Ruud, Alex Zverev bat Gaël Monfils, Grigor Dimitrov surprend son monde en s’offrant la tête de série numéro 1 - Daniil Medvedev - et Taylor Fritz élimine un deuxième Italien de rang, Jannik Sinner.
Jeudi 14 octobre
Les Transalpins peuvent sécher leurs larmes. Ils tiennent leur champion de la semaine : le dénommé Stéfano Cutrupi, qui a cultivé le plus gros potiron d’Europe (1,2 tonne, soit le poids moyen d’une voiture). Ce qui nous fait penser que c’est bientôt Halloween… Pas de frayeur, par contre, mais un grand bonheur pour Ons Jabeur, qualifiée pour les demi-finales du BNP Paribas Open et qui va se hisser pour la première fois dans le top 10 mondial WTA. « C’est un rêve qui devient réalité, souffle la Tunisienne. Je mérite d’être à cette place, depuis le temps que je joue bien. Mais je veux prouver que je mérite d’y être (…). Il y a encore beaucoup de choses que je dois améliorer. » Prochaine étape, le top 3 mondial ?
Vendredi 15 octobre
Final du BNP Paribas Open déroutant et fin de saison tennistique un peu folle : en l’absence des éléphants du circuit (Djokovic, Nadal, Federer), la fenêtre était ouverture pour la nouvelle génération. Oui, mais non. Après Medvedev, c’est au tour de Tsitsipas et de Zverev de saborder leur chance de remporter le Masters 1000 californien en s’inclinant respectivement face à Nikoloz Basilashvili et Taylor Fritz, encore lui. Le meilleur classé du dernier carré masculin se nomme Cameron Norrie, tête de série numéro 21… Chez les filles aussi, c’est l’anarchie : en demi-finale, Victoria Azarenka réussit son come back en dominant Ostapenko et Paula Badosa met fin au rêve de grand titre de Jabeur. Les parieurs en sueur.
Samedi 16 octobre
La Grande-Bretagne a du talent, épisode 1 : un certain Tony Edwards bat le record de vitesse en tondeuse à gazon en atteignant les 230 km/h avec son engin. Exploit validé par le très officiel Guinness Book. Pas sûr qu'à cette vitesse, la pelouse soit super bien tondue quand même… La Grande-Bretagne a du talent, épisode 2 : on préfère la perf’ de Cameron Norrie qui se qualifie pour sa première finale de tournoi majeur en battant Grigor Dimitrov, auteur tout de même d’un magnifique et inattendu retour au premier plan. Il affrontera en finale une autre surprise (forcément, c’est le thème de la dizaine californienne), le Géorgien Nikoloz Basilashvili, tombeur Fritz.
Dimanche 17 octobre
Pendant que l’actrice russe Ioulia Peressild et le réalisateur Klim Chipenko sont de retour sur terre après un séjour de douze jours à bord de la Station spatiale internationale pour y tourner ce qui sera bientôt le premier véritable "film de l’espace" (même si Thomas Pesquet se débrouille plutôt bien en la matière), c’est l’épilogue du BNP Paribas Open, avec deux très grosses cotes comme vainqueurs finaux, forcément. Deux vainqueurs assez similaires, finalement. Chez les filles, Paula Badosa remporte son premier grand titre, son second à en WTA après celui remporté en mai à Belgrade. Chez les garçons, même type de performance avec un Cameron Norrie qui remporte son deuxième tournoi ATP en carrière, après sa précédente victoire à Los Cabos en juillet dernier. Deux victoires arrachées en trois sets pour achever cette belle et surprenante session automnale dans le désert californien.
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