Explosif sur le court aussi bien qu’en dehors.

Jimmy Connors n’a quasiment jamais faibli pendant ses 25 ans au plus haut niveau. Formaté par une mère enseignante qui lui apprend à être un tigre, l’Américain a ponctué toute sa carrière de phrases improbables et provocantes du type « Le public veut voir couler du sang, il va être servi ».

Armé de sa raquette acier mythique, Connors inonde aussi le circuit de son retour hors norme et de son revers impitoyable, avec un objectif : inscrire son nom dans l’histoire de son sport.

Détesté par bon ombre de joueurs – avec en tête de liste ses compatriotes McEnroe ou Ashe –, l’Américain affiche un égocentrisme exacerbé. Mais il gagne, inaugurant ses succès à l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open en 1974. Petit Chelem. Cette année-là, il enquille 94 victoires pour seulement 4 défaites. Monstrueux. Le début d’une longue réussite qui durera près de 20 ans. En fin de carrière, alors qu’il réussit à lisser un peu son image (il sera d’ailleurs ovationné lors de son dernier Roland), Connors s’offre une dernier moment de gloire.

A l’US Open 1991, l’ancien fiancé de Chris Evert atteint les demi-finales, 17 ans après son premier titre en Grand Chelem. Decendu à la 174e place, après une saison quasi blanche en 1990, il s’incline face à Jim Courier. 11 jours de consécration et de réconciliation avec le public. Les plus beaux de sa carrière.