La Fédération Française de la Lose (FFL) a dû passer un dimanche de qualité. En effet, la défaite d’Hugo Gaston face à Casper Ruud en finale du tournoi de Gstaad, puis celle de Richard Gasquet face à Carlos Alcaraz à Umag n’ont pu que mettre en joie l’équipe éditoriale de ce site satirique qui prend de plus en plus de place sur la scène journalo-sportive française.
Je ne collabore pas avec la FFL, non pas par principe, mais parce que je n’ai pas encore été sollicité. J’attends le pont d’or, mais il tarde à venir. Alors voir deux Français perdre coup sur coup en l’espace de quelques heures, qui plus est en finale, moi, ça m’a fait mal au cœur et, accessoirement, mal à ma France.
La légèreté des jambes du teenager Alcaraz.
D’une part, j’aurais adoré voir Hugo Gaston remporter son premier titre sur le circuit principal, avant même de gagner un Challenger et en battant, SVP, Casper Ruud, qui n’est autre que le 14e joueur mondial et l’un des terriens les plus aboutis (24 victoires - 5 défaites sur terre cette année).
D’autre part, je me serais délecté de voir Richard Gasquet remporter un 16e titre ! Parce que « Ritchie », beaucoup l'avaient déjà enterré en termes d’espoir de victoire française en tournoi cette année. A sa décharge sur cette finale, il avait disputé une demie un peu longue la veille (3h11 pour battre Altmaier 7-6 3-6 6-3) et du coup, la lourdeur de ses « vieilles » guiboles a contrasté avec la légèreté des jambes du teenager Alcaraz.
J'aurais donc adoré les voir gagner, mais malheureusement, le destin en a été autrement et la logique a été respectée. Du côté de Gstaad, il n’y a pas eu de surprise, même si le score (6-3 6-2) ne reflète pas la physionomie du match (Gaston a obtenu 10 balles de break au total, mais n’en a converti qu’une…). A Umag, même si Gasquet était et est toujours mieux classé qu’Alcaraz, ce dernier était donné favori par les bookmakers avant le coup d’envoi.
Mais alors, quel bilan tirer de ces deux finales ?
Dans un premier temps, il faut bien évidemment être déçu et se dire « qu’une finale, ça se gagne ». Je n’ai aucun doute sur le fait que c’est exactement ce que pensaient l’un et l’autre avant d’attaquer leur rencontre respective. Mais dans un second temps, et c’est ce qu’il va falloir garder, il faut se dire que, pour l’un comme pour l’autre, atteindre la finale d’un 250 est déjà une très belle performance.
Et si pour Gasquet, on est en droit de remettre en cause le parcours qui lui a permis d'obtenir sa place sur le court central le dimanche - bye au 1er tour, victoire sur Gianessi (177e) au 2e, victoire sur Dzumhur (127e) en 1/4, puis sur Altmeier (152e) en 1/2 -, la question ne se pose pas pour Gaston. Après un premier tour relativement simple face à Juan-Manuel Cerundolo (144e), le Toulousain a ensuite disposé de Federico Delbonis (huitième de finaliste à Roland-Garros), Christian Garin (19e joueur mondial) et enfin Laslo Djere (52e), avant de s’incliner face à Casper Ruud.
Pour Gaston, cette semaine suisse lui aura permis d’engranger de la confiance. Confiance après laquelle il court depuis son exploit à Roland-Garros à l'automne 2020. Elle lui permet aussi de grappiller des places au classement. En début de tournoi, il pointait à la 155e place. Aujourd’hui, il est classé 133e. Le Top 100 se rapproche, avec en point de mire une entrée directe dans les tableaux du Grand Chelem, ce qui est la base pour financer correctement une année sur le circuit.
Pour Richard, ça fait du bien de l’avoir revu disputer une finale et soulever une coupe, même si ce n’est pas celle qu’il aurait souhaité porter. Clairement, il sent à nouveau très bien la balle. De manière à rééditer l’exploit, il s’agira de rester en bonne santé et de bien gérer son calendrier. C’est d’ailleurs ce qu’il a déjà commencé à faire en se retirant de Kitzbühel. Il reprendra sans doute à Cincinnati le 14 août. Que tous les fans de Richard se rassurent : « Ce n’est pas fini ».