Ça serait bien de finir cette année pourrie par un dernier voyage à Londres. Même si ça voudrait dire que Harper serait privé de son papa pendant une semaine, le jeu peut en valoir la chandelle. En effet, après avoir remporté le tournoi inédit - pas prévu en début d'année mais qui fait désormais partie d'un calendrier remastérisé - de Cologne, la paire composée de Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert peut imaginer terminer son année en beauté, avec une semaine parmi les maîtres de la discipline, dont ils font clairement partie. Et pourquoi pas avec une ch'tiotte cerise au bout ?
Un fan de la ponctualité
Quand je vous dis que ces deux-là font partie des maîtres de leur discipline, c'est tout sauf une exagération. Etudions tout cela d'un peu plus près.
En Grand Chelem, les Français ont fait les choses bien. Ils en ont remporté 4. Attention, pas 2 Wimbledon, puis 1 US Open et 1 Open d'Australie. Ça ne serait pas carré et donc pas au goût de Nicolas Mahut qui est très pointilleux (d'ailleurs, un conseil, si un jour vous avez rendez-vous avec lui, n'arrivez pas en retard, c'est un fan de la ponctualité, certains disent même de lui qu'il est "trop ponctuel"). Une des raisons (aussi) de sa réussite personnelle en double. Il est d'ailleurs tout simplement le recordman français de titres en double avec 31 trophées rapportés à la maison. Bon, pour revenir au sujet, vous l'aurez donc compris : 4 titres du Grand Chelem = 1 par Grand Chelem.
En Masters 1000, c'est moins nickel, n'en déplaise à qui vous savez, mais ça reste tout de même propre. Les Français ont un plus qu'honorable 7 sur 9. Seuls les tournois de Madrid et Shanghai manquent à leur palmarès dans la catégorie la plus forte après les majeurs. Ensuite, c'est le Queens et Rotterdam, 2 fois chacun, Cologne (donc) et, bien sûr, le Masters, où ils reviendraient, s'ils y retournent, en tant que tenants du titre. Souvenez-vous, l'an dernier, lorsque Pierre-Hugues Herbert avait fait une Domenech du pauvre durant la remise des prix, en remerciant sa femme d'avoir dit oui à sa demande en mariage quelques semaines plus tôt.
Pierre-Hugues has had more than just two ATP titles to celebrate recently ?
— Tennis TV (@TennisTV) November 17, 2019
Congratulations, @p2hugz ??#NittoATPFinals pic.twitter.com/7GEXtZew9e
Comme tout couple solide, celui-ci a connu des moments difficiles. Notamment le petit froid lorsque Pierre-Hugues avait annoncé à Nicolas qu'il n'avait pas l'intention de disputer le double à Wimbledon, pour finalement s'associer à Andy Murray qui lui avait demandé en mode last minute. Mais le rabibochage a rapidement pris le dessus.
Une ombre qui pourrait s'éclaircir un jour
Seule ombre ou manque au tableau de l'association la plus efficace du tennis français, la non-victoire (côte à côte) en Coupe Davis. Ils ont pourtant disputé deux finales ensemble. La première victorieuse, en 2017, mais sans avoir fait équipe le samedi, car Yannick Noah avait préféré Richard Gasquet à Nicolas Mahut. La deuxième perdue, un an plus tard, alors que cette fois la paire forte Mahut-Herbert était bien associée le samedi. Elle avait même fait le job en ramenant le point du double devant 25 000 spectateurs.
There's still all to play for in Lille! France wins the doubles 64 64 36 76(3) to set up a thrilling final day on Sunday
— Davis Cup (@DavisCup) November 24, 2018
????????1??????2?????????? #DavisCupFinal pic.twitter.com/sGQl10ts6a
Une ombre qui pourrait s'éclaircir un jour, vu que Nicolas Mahut a encore 17 ou 18 bonnes années de carrière devant lui.
Tout ça pour dire que Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont remporté leur 17e titre le week-end dernier et que leur voyage à Cologne était tout sauf un coup dans l'eau…
Ok je sors.