Avant le coup d'envoi des demi-finales du simple messieurs de ce Roland-Garros 2020, on se dit qu'au vu de ce tournoi et de cette année, plus rien ne nous surprendrait. Du coup, que Diego Schwartzman batte Rafael Nadal et que Stefanos Tsitsipas en fasse de même avec Novak Djokovic ne serait presque pas une surprise. Ce n'est pas pour autant que je souhaiterais voir ces deux-là s'affronter dimanche.
Traitez moi de ce que vous voulez, mais d'un point de vue très personnel, je veux voir Rafa et Novak entrer sur le court dimanche et voici les 10 raisons qui me poussent à avoir cet avis :
1. Tout simplement pour le plaisir de voir les deux meilleurs joueurs du monde présents s'affronter à nouveau. Il s'agirait de leur 56e confrontation. Au jeu des victoires, le Serbe mène 29 à 26. Ce serait leur 2e confrontation cette année, après le match remporté par « Nole » en Australie, en début d'année en finale de l'ATP Cup. Avant cela, ils s'étaient affrontés à Rome l'an passé et c'est Rafa qui avait triomphé. Pour la petite histoire, leur toute première confrontation remonte à 2006, en quarts de finale de… Roland-Garros.
2. Vous savez bien que je suis fan de Rafael Nadal et il est donc logique que je souhaite ne jamais le voir perdre à Roland-Garros. Si, en plus, il le fait en battant ce qui se fait de mieux de l'autre côté du filet, alors la victoire est encore plus belle.
Roger Federer qui va regarder tout ça de son canapé
3. Une finale Novak Djokovic face à Rafael Nadal serait l'affiche logique, vu qu'il s'agit des têtes de série 1 et 2 du tournoi. Mais la logique, la norme, la « pépéritude » n'ont pas vraiment été notre quotidien cette année. Voir ces deux-là se livrer un énième combat en Grand Chelem permettrait de dire que « tout n'a pas foutu l'camp, ma bonne dame ». Il s'agirait presque d'un moment de nostalgie du monde d'avant.
4. Je voudrais que ce match ait lieu pour l'intérêt de la course triangulaire au record de Grands Chelems entre les deux et Roger Federer qui va regarder tout ça de son canapé. Je me demande d'ailleurs ce qu'il préférerait : que Nadal égalise avec 20 titres ou que Novak se rapproche dangereusement. Ce qui m'amène à la raison suivante.
5. Je l'ai dit par le passé et je le répète : je suis admiratif des records de domination du haut niveau. Je suis comme un enfant devant la répétition de l'excellence. J'ai toujours soutenu les Tiger Woods, Michael Jordan, Usain Bolt, et tout autre athlète capable de survoler son sport et de garder ses adversaires à grande distance en termes de titres. Pour cette raison, j'espère que Rafa empochera le numéro 13 et fera de son record à Roland-Garros un truc encore plus lunaire.
6. Rafa égalisant avec Roger Federer et ses 20 titres en Grand Chelem serait un truc totalement incroyable. Qu'il parvienne à le faire à Roland-Garros, chez lui, dans son jardin, face à Novak Djokovic, rendrait l'exploit encore plus beau.
Voir jouer deux « potos »
7. Soyons sérieux, quelle affiche entre les 4 possibles - Schwartman-Tsitsipas, Tsitsipas-Nadal, Schwartzman-Djokovic ou Djokovic-Nadal - serait celle qui attirerait le plus de téléspectateurs autour du monde ? Je pense que la réponse est assez évidente...
8. Depuis le tirage au sort, voire avant, je milite pour une finale entre ces deux géants du tennis. J'aimerais pouvoir vous dire « J'vous l'avais dit ».
9. Pour qu'un match soit le plus beau possible, il faut évidemment que les deux joueurs pratiquent leur meilleur tennis, mais pas que. Si à cette évidence sportive viennent s'ajouter des éléments extérieurs, genre que les deux joueurs ne sont pas vraiment amis, que le désir de la victoire est également motivé par cette "distance", alors l'histoire est encore plus belle à voir, puis à raconter. Ce n'est pas pareil de voir jouer deux « potos » et deux gars qui se respectent sur le court, point barre.
10. Je veux - et je pense que je parle pour tout le monde - voir un Nadal-Djokovic qui dure 5 sets, 5 heures, qui nous fait passer par toutes les émotions. Je veux qu'on assiste à des points de folie, à base de 65 coups de raquettes en moyenne. Qu'il y ait des amorties, des contre-amorties, des regards noirs, des gestes antisportifs (de la part de vous savez qui...). Bref, qu'on ait droit à un truc de malade.
Mais, pas de blague, à la fin, c'est Rafa qui gagne.