Le tennis a maintenant repris depuis un bon mois. Il y a d'abord eu le retour sur les courts puis, très rapidement, ont eu lieu les premiers événements qui ont été organisés soit très bien, soit n'importe comment (hmm hmm). Néanmoins, les uns et les autres ont maintenant eu un certain temps pour s'exprimer, même s'il ne s'agit que d'exhibitions. Et vu comme tout ce beau linge était en manque de compétition, le moindre point disputé compte, même si c'est pour du beurre doux. A ce propos, qui achète du beurre doux ? C'est comme si j'achetais du Nutella salé. Il y a des produits qu'il faut respecter. Adrien Cachot disait … Pardon, je me suis égaré.
Le beurre doux donc. En regardant les différentes prises de tête avec les arbitres de chaise à l'Ultimate Tennis Showdown, on comprend rapidement que les gars sont dedans. On est loin d'un Bahrami-Leconte sur le Suzanne-Lenglen sur fond de 5 balles dans une main, Henri dans la chaise d'arbitre et des échanges en volée-volée qui, pour une raison ou une autre, devraient impressionner la galerie. Voici la preuve :
This is one of those days for @benoitpaire... ?
— UTS | Ultimate Tennis Showdown (@UTShowdown) June 21, 2020
Ask your French-speaking friends for the translation, we promise it's worth it ?#UTShowdown pic.twitter.com/lUGy9aEO83
C'est pourquoi, pour certains joueurs (hmm hmm), on est en droit de faire un premier état des lieux. Pour d'autres (hmmm hmmm), ça va être beaucoup plus compliqué. Concentrons-nous donc sur les joueurs qui participent à l'UTS car, bien que sous forme d'exhib, le niveau de jeu semble "barométrable".
Stefanos Tsitsipas alias le « Dieu grec », comme Patrick Mouratoglou a choisi de l'appeler en toute humilité, est en forme divine. Il enchaîne les victoires, trois pour être précis, pour seulement une défaite, mais pas contre n'importe qui, non, face à Dominic Thiem alias Domi (beaucoup moins expansif comme surnom que le Greek God), alias le rescapé des Balkans (hmm hmm).
Un autre joueur en grande forme, qui occupe d'ailleurs la place honorifique de leader de l'UTS (à la différence de buts), est Richard Gasquet alias « the Virtuoso ». Grotesque. Passons. Ritchie est en forme. Comme le Dieu grec, il est sur 3 victoires et une défaite, cette dernière étant justement face au dieu de l'Olympe. Mais au jeu des différents scores, Ritch est devant.
Au même titre que les deux susnommés, Matteo Berrettini, alias « The Hammer », est aussi sur trois victoires et une défaite. Mais contrairement à Mozart et Zeus, Thor a enregistré une vilaine défaite face à Feliciano Lopez alias « El Torero ». Pas du tout cliché. L'Espagnol lui a collé un 4-0 (quatre quart-temps remportés sur quatre disputés). Il n’empêche que Bellissimo Italiano est en forme, comme en atteste le point ci-dessous.
David Goffin, alias « La Frite », nan j'déconne, le surnom est « The Wall » - celui-là est plutôt pas mal -, monte en puissance. Après s'être incliné consécutivement face à Gasquet et Berrettini, « la Goff » s'est bien rattrapé, en battant coup sur coup Popyrin et Lopez. Le Belge, fidèle à lui-même, ne parle pas beaucoup mais ne se gêne pas pour agir.
Le dernier joueur sur lequel je m'attarderai est Dominic Thiem alias « Domi ». Là, pour le coup, ils ne se sont pas cassé la tête. Perso, ça me va, mais du coup, ça ne va pas du tout avec tous les autres. L'Autrichien, qui n'a pas participé au premier week-end - car occupé à voir si le Covid circule toujours en Serbie (hmm hmm) -, a pris le train en route et n'a donc que deux matches à son actif : une victoire face au sandwi-- euh pardon « dieu grec » et une défaite face au « virtuose ». Mine de rien, Domi approche la vingtaine de matches, ce qui commence à faire pas mal. Il va continuer à monter en puissance et sera sans aucun doute en pleine forme à l'heure de l'US Open.
Ces cinq joueurs montrent de belles choses et, surtout, peuvent s'exprimer librement et sans angoisse, dans un événement bien adapté à la situation. Et malgré les surnoms surréalistes, l'opération nous permet de voir du tennis compétitif et d'en tirer des enseignements.