Oui au huis clos

10 avr. 2020 à 10:31:00

Oui au huis clos
Le monde a brutalement changé, et avec lui toutes les habitudes des uns et des autres. Le sport et le tennis ne font pas exception. Il va falloir s'adapter à ce nouveau monde, notamment dans l'organisation des tournois de tennis. Mais comment  ? A huis clos  ? En attendant mieux, je me dis  : «  et pourquoi pas  ?  ».

«  Le Tour de France n'aura pas lieu à huis clos  », tels étaient les mots de Christian Prudhomme le 1er avril dernier. Et non, visiblement,   le patron du Tour ne blaguait pas. Vous me direz  : « Pourquoi je vous parle de vélo  ? » Je vais tout de suite vous mettre à l'aise, je ne vous parle pas de vélo, mais de huis clos.

L'ancien présentateur de Stade 2 avait poursuivi son interview en estimant que le Tour de France,  «  c'est  la ferveur, c’est l’enthousiasme, ce sont les sourires surtout. Il faut bien qu’on les retrouve, ces sourires. » Mais Christian - tu permets que je t'appelle Christian ? -, ne penses-tu pas qu'il y aura plus de sourires si la Grande Boucle a lieu à huis clos, plutôt que pas du tout  ?

Voilà, j'en ai terminé avec le vélo. Promis. L'idée de mon papier du jour est de poser la question  : pourquoi, nom d'un téléspectateur heureux, ne faut-il pas disputer le plus de rencontres sportives à huis clos dès que la situation sanitaire le permettra  ? 

Un Raonic-Basilashvili, pépère dans votre canapé  ?

Je suis un peu choqué par ceux qui estiment que le huis clos n'est pas une option, le sport étant la communion entre les athlètes et le public. Il est temps de vous réveiller, messieurs, dames. Il s'agirait d'ouvrir les yeux et de vivre avec son temps. Le monde n'est et ne sera plus jamais le même. Il va falloir apprendre à vivre et surtout à penser différemment. Que donneriez-vous pour pouvoir vous faire, ne serait-ce qu'un Raonic-Basilashvili, pépère dans votre canapé  ?

Dans une interview accordée à France TV, Julien Boutter, directeur de l'Open de Moselle, explique que le huis clos n'est pas envisageable pour un 250, ajoutant que les tournois «  réalisent les trois quarts de leurs rentrées financière avec la billetterie. Même s'il y a diffusion, les droits télés ne sont pas suffisants    pour compenser les frais tels que la mise en conformité du court, l'éclairage, le Hawk-Eye. Tout ça s'installe le temps du tournoi, une semaine, et puis c'est fini.  ». Ok mais ça, c'est la réalité d'hier. Celle où l'on pouvait faire la bise à ses amis. Celle d'aujourd'hui, où l'on se salue à base de coups de coudes et de pieds, est complètement différente. A votre avis, que va faire Hawk-Eye, lorsque plus aucun tournoi ne fera appel à ses services en raison de coûts bien trop élevés  ?

Un Raoult nous sorte un vaccin

C'est tout le système qui va être contraint de réduire la note, à commencer par les joueurs qui vont devoir accepter de gagner moins d'argent. Car à un moment donné, il va bien falloir accepter de jouer pour moins d'argent, plutôt que de ne pas jouer du tout. Tout cela n'est pas forcément définitif, mais jusqu'à ce qu'un Raoult nous sorte un vaccin, tout le monde va être obligé de revoir sa copie.

Il est hors de question que nous ne puissions pas regarder du tennis, du foot, du rugby, du golf ou même du vélo lors des prochains 18 mois juste parce que personne ne veut diminuer ses tarifs. J'invite Hawk-Eye à essayer de survivre pendant 1 an et demi sans aucun événement sportif...

Bien évidemment qu'un match de tennis devant 15 000 spectateurs en fusion, c'est autre chose que deux joueurs qui jouent devant un stade vide. Mais préfère-t-on deux joueurs dans un stade vide ou juste un stade vide  ?

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