Rafael Nadal remporte le tournoi (et le trophée immonde qui va avec)

2 mars 2020 à 14:43:00

Rafael Nadal remporte le tournoi (et le trophée immonde qui va avec)
A la fin d'un tournoi de tennis, le vainqueur reçoit souvent un beau chèque et un trophée qui lui, pour le coup, est en général beaucoup moins attractif, voire dégueulasse. En voici un petit tour d'horizon.

Rafael Nadal s'est imposé pour la troisième fois de sa carrière à Acapulco. Et pour la troisième fois de sa carrière, il a eu le droit de rapporter à la maison l'un des trophées les plus moches du circuit. Il est en forme de poire car le Mexique, et plus précisément la région d'Acapulco, est bien connu pour ses poires. D'ailleurs, l'expression «  se fendre la poire  » était à l'origine «  se fendre la poire à Acapulco  ». C'est effectivement ce qu'il s'y passe mais le dire se voyait trop. Alors non seulement Rafa a gagné une poire, mais en plus elle est géante et donc super pratique pour mettre dans ses valises. Il y a d'ailleurs une anecdote sympa à ce propos, mais j'y reviendrai.

On finit souvent avec des croûtes

Cela dit, le tournoi d'Acapulco est loin d'être le seul à offrir un objet hideux au vainqueur. Au début, en écrivant cet article, je me suis dit que j'allais vous trouver quelques exemples de trophées moches, mais en faisant un peu de recherches, je me suis vite aperçu qu'il y en a énormément qui sont vraiment dégueulasses. En fait, il s'agit du moment «  artistique  » du tournoi. Celui où on laisse le gars avec le béret et la clope au bec (une vogue pour le coup) s'exprimer. Résultat, on finit souvent avec des croûtes. Le phénomène me rappelle un peu celui des ronds-points en France, où chacun cherche à faire un truc encore plus original que le voisin et finit par produire une immondice.

Les quatre Grands Chelems sont épargnés par ce phénomène, même s'il est vrai que Wimbledon pourrait faire un effort en taille, car la coupe londonienne est format U13. Parmi les Masters 1000, il y en a des plus beaux, d'autres plus laids comme le vase de Cincinnati qu'on pourrait facilement retrouver en élément de déco d'un motel pourri, quelque part entre le Kentucky et l'Ohio. Mais la palme revient au trophée de Madrid. Pas totalement sûr de ce qu'a voulu représenter l'artiste. Peut-être l'escalier vers la victoire finale, mais ce que les gens voient est tout simplement un godemichet doré, entouré d'un relief «  pour plus de sensations  »...

Pendant un bref moment, l'Arbre de Fanti, le trophée du Masters 1000 de Paris Bercy (qui pour le coup est vraiment beau en plus d'être original), avait été remplacé par une œuvre réalisée par celui qui est connu et reconnu pour cela  : Jean-Pierre Rives ! On aurait dit une espèce de guimauve pétrifiée et périmée. Fort heureusement, elle n'a pas duré longtemps.

Statut de "Super Gold Traveller"

Pour ce qui est des tournois de catégories plus faibles, les presse-papiers offerts aux vainqueurs sont légion. Le tournoi de Dubaï avec sa jonque argentée, tellement typique de cette ville bien connue pour ce genre de navire. Hambourg, qui cumule les horreurs avec son ventilateur qui a été remplacé par le tracé de la balle de match de la finale de l'édition précédente. Si, si, je vous jure que c'est vrai. Le trophée de Stockholm, qui ressemble à une boule de bowling géante, pour laquelle il faudrait le statut de "Super Gold Traveller" pour ne pas avoir à payer un supplément bagages à hauteur du PIB d'un pays du premier monde.

La taille XXL de ces trophées est souvent un souci pour les joueurs. Même si, en général, les tournois font acheminer le trophée chez le vainqueur, il arrive que ces derniers repartent directement avec, ce qui me ramène à l'anecdote promise en début d'article. Elle concerne Rafa et la poire dorée d'Acapulco. Je vais d'ailleurs laisser la parole à l'homme aux 12 Roland-Garros, car il racontera mieux que moi. Rafa, si tu veux bien…

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